L'Ineos Fusilier devra attendre

Après avoir remisé le Grenadier hydrogène, Ineos vient d'annoncer que son petit modèle 100 % électrique, le Fusilier, allait lui aussi être mis en pause.

"Nous retardons le lancement du Ineos Fusilier" en raison de "la réticence des consommateurs à adopter les véhicules électriques et de l'incertitude du secteur sur les droits de douane, le calendrier (d'interdiction des véhicules thermiques, NDLR) et la fiscalité", selon un communiqué du constructeur.

La production du Fusilier aurait dû démarrer en 2027 (une date déjà retardée par rapport au calendrier initial). Le groupe n'était pas en mesure de préciser mercredi 3 juillet 2024 la durée de ce nouveau retard. Le projet "est en pause mais n'est pas catégoriquement abandonné", a assuré une porte-parole d'Ineos à l'AFP.

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Le Fusilier avait été dévoilé en février 2024, à Londres, et devait être fabriqué en Autriche, chez Magna. Il devait compter une version dotée d'un petit moteur thermique pour augmenter son autonomie, qui, en vertu des règles actuelles, "serait interdite en Europe (continentale) et au Royaume-Uni en 2035, voire plus tôt au Royaume-Uni si les travaillistes étaient élus", s'est inquiété Ineos dans son communiqué.

"En tant que constructeur de petit volume, nous ne pouvons produire que des véhicules qui se vendront", argumente Ineos, qui demande "une clarté à long terme de la part des décideurs politiques".

Cette annonce survient à la veille d'élections législatives au Royaume-Uni pour lesquelles le parti travailliste est donné largement vainqueur. Or, ce dernier promet de rétablir l'interdiction de la vente des voitures neuves roulant à l'essence et au gazole au Royaume-Uni à partir de 2030, un objectif qui avait été récemment repoussé à 2035 par le gouvernement conservateur. (avec AFP)