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Lexus IS 220 D : Son mot à dire

Publié le 17 mars 2006

Par Tanguy Merrien
5 min de lecture
On en sait désormais plus sur les ambitions de Lexus sur notre continent. La nouvelle IS abrite pour la première fois un moteur Diesel. Les berlines, familiales allemandes n'ont plus qu'à bien se tenir. Si depuis sa création (1989), Lexus, marque de luxe de Toyota, n'était...
On en sait désormais plus sur les ambitions de Lexus sur notre continent. La nouvelle IS abrite pour la première fois un moteur Diesel. Les berlines, familiales allemandes n'ont plus qu'à bien se tenir. Si depuis sa création (1989), Lexus, marque de luxe de Toyota, n'était...

...destinée qu'au marché américain, on se doutait forcément au regard des ambitions du groupe nippon en Europe que tôt ou tard Lexus arriverait bien par être sérieusement importée. La marque, encore méconnue, dispose d'une gamme étroite. Difficile également pour une marque, de surcroît japonaise, d'imposer un style haut de gamme à caractère sportif face aux indélogeables leaders allemandes que sont Audi, BMW et Mercedes sur ce créneau. Mais Lexus a peut-être les bons arguments pour s'imposer.
A commencer par son style. Après la nouvelle génération de la GS, l'IS est la deuxième berline Lexus à incarner la philosophie stylistique exclusive de la marque, L-finesse, "puisées dans l'héritage intemporel de l'authentique iconographie nipponne", résume en quelques mots le constructeur. Pour simplifier, disons que les designers ont conféré à la voiture des lignes aussi bien extérieures qu'intérieures plus abouties. Ses lignes sont à la fois souples et musclées notamment au niveau de la face avant plongeante du véhicule. L'ensemble de la Lexus IS pourrait laisser une apparence monolythique. Mais au final, l'allure de la voiture est harmonieuse où le dynamisme ne manque pas. Les bas de caisse intégrés à la carrosserie sont du plus bel effet et laissent l'impression que l'IS est une voiture "plaquée au sol". Rien d'extravagant à l'arrière du véhicule même si ses optiques lui confèrent du caractère et une personnalité. Ce subtil mélange de dynamisme, sportivité et élégance est réussi.
Le concept L-finesse est également retranscrit à l'intérieur de la voiture. On ne surprendra personne en soulignant que la Lexus y mélange luxe, (l'IS n'a rien à envier aux standards allemands) et "zénitude", une valeur ajoutée par rapport à ses concurrentes. En outre, la nouvelle IS, par rapport à sa devancière, s'est allongée de 175 millimètres et s'est également élargie de 75 mm. Résultat : l'empattement progresse de 60 mm amenant la distance d'assise entre occupants avant et arrière de 881 mm.

Si son design est réussi, sa véritable arme reste son moteur Diesel

Quelle que soit la finition de l'IS, son design, son style, l'important n'est pas là. Une Lexus reste une Lexus, une voiture haut de gamme. Difficile d'être déçu. Non, la grande nouveauté reste la motorisation. Pour la première fois, enfin




LEXUS IS 220 D EN BREF

  • Date de lancement : Disponible

  • Segment de marché :
    Les familiales (M2) Premium

  • Principales concurrentes :
    - BMW 320 d 163 ch Premiere (31 700 €),
    - Audi A4 2.0 l Tdi 150 ch Pack Ambiente (31 150 €),
    - Mercedes C220 CDI 150 ch Elegance (35 150 €)

  • Objectifs de vente : 1 150 unités

  • Prix en euros :
    31 300 € Pack,
    34 800 € Pack Luxe,
    41 700 € Pack Sport,
    43 000 € Pack Executive.
  • serait-on tenté de dire, une Lexus arborera une motorisation Diesel. Et quel Diesel ! Les connaisseurs du groupe l'auront déjà testé et sûrement apprécié sur les Avensis et Corolla Verso, le 2,2 litres conçu entièrement en aluminium est doté d'une rampe commune de troisième génération. Développant 177 ch à 3 600 tr/min pour un couple de 400 Nm entre 2 000 et 2 600 tr/min, l'IS 220 D peut passer du 0 à 100 km/h en 8,9 secondes pour une vitesse de pointe de 215 km/h. Souple, efficace et homogène, ce moteur est une petite merveille et réagit bien aux volontés du conducteur. On regrettera cependant le 6e rapport, trop long. On notera, en outre, les soins apportés pour diminuer le bruit et les vibrations de la voiture.
    Sans aucun doute, ce moteur sera l'arme essentielle de Lexus pour conquérir l'Europe et la France. Bien qu'il soit encore trop tôt pour parler de conquête.
    Les dirigeants de la marque n'ont pas encore réellement défini le futur réseau qui commercialisera la marque. Pour l'heure, 23 sites sont disséminés à travers l'Hexagone et 30 devraient être opérationnels d'ici la fin de cette année. Thierry Noël, responsable de la marque en France a d'ores et déjà prévenu "qu'il prendra le temps nécessaire à la constitution d'un réseau." "Les distributeurs seront choisis parmi le réseau Toyota existant mais il conviendra d'être exigeant avec eux car il en va de leur santé financière et de la réussite commerciale de la marque" a-t-il ajouté. De son côté, Michel Gardel, directeur général de Toyota a prévenu en marge du Salon de Genève "que les investissements seront lourds mais nécessaires pour mettre en place des structures VO, des bâtiments correspondants à l'image de marque… pour être en adéquation avec la philosophie de la marque". Une chose est sûre le réseau sera exclusif, distinctement séparé des points de vente Toyota et les futurs commerciaux spécifiquement formés à la vente de Lexus. Quant à l'après-vente, si pour l'instant elle est commune aux deux marques ce n'est là aussi qu'une question de temps. Les objectifs majeurs sont repoussés à 2010 avec un premier palier fixé à 5 000 ventes. Cette année, les dirigeants se contentent de 2 300 unités dont 1 150 IS 220 D. C'est dire l'importance du Diesel dans le succès commercial de Lexus.


    Tanguy Merrien

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