L’Exeo en marche Avant
Pour la rentrée des classes, les showrooms français de Seat accueillent la version break de l'Exeo. A l'instar de la berline, ce Sport Tourer reprend les grandes lignes de l'ancienne Audi A4 Avant (et 70 % des pièces). Le lien de parenté est peut-être d'ailleurs encore plus flagrant pour cette dernière version que pour la berline, tant le profil et les couleurs en catalogue rappellent le véhicule du constructeur aux anneaux. Chez Seat, on affiche volontiers sa satisfaction de voir un véhicule aussi bien doté arriver dans la gamme. Car c'est bien évidemment l'occasion de séduire une clientèle attachée au constructeur, mais qui avait tendance à s'éloigner de la marque au gré de son évolution sociale : pour mémoire, l'âge moyen d'acheteur de Seat neuf en France est l'un des moins élevé du marché, mais c'est surtout l'occasion pour le constructeur espagnol de séduire au sens large. "L'Exeo ST ne remplace aucun modèle. Ce ne seront donc que des ventes supplémentaires", précise Pedro Elorduy, directeur du produit Exeo. Ainsi, Seat vise un taux de conquête de 44 %. Un atout indéniable pour la marque. Au niveau du marché des entreprises notamment. En Europe, 50 % des ventes de l'Exeo ST seront réalisées à société. En France, cette part devrait être légèrement inférieure et s'aligner sur la moyenne du segment. Aujourd'hui, 42 % des ventes de breaks du segment M2 sont vendues aux entreprises. Une proportion inédite pour Seat en France, qui ne réalise actuellement que 13 % de ses ventes à société.
95 % des ventes en Diesel
Si l'esthète veut bien oublier les effets de la synergie du groupe Volkswagen sur l'originalité du plan produit Seat, l'Exeo ST ne manque pas d'atouts. Pour le constructeur d'abord, parce qu'avec un outil industriel éprouvé, le modèle devrait être générateur de marge. Pour le client, l'affaire paraît belle. Notamment parce que le rapport prix/équipement est des plus compétitifs. "Une Audi au prix d'une Seat", diront certains. Des propos auxquels il apparaît difficile de tordre le cou car au niveau de l'image, il s'avère compliqué d'arbitrer entre fiabilité allemande et revendication de l'ADN Seat. Pourtant, le constructeur espagnol insiste sur le travail de ses équipes pour "seatiser" le véhicule. En termes de suspensions et d'agrément de conduite notamment, mais également au niveau de l'installation sonore, par exemple.
Côté motorisations, la marque affiche 6 moteurs en catalogue, dont 2 nouveautés : le bloc 2.0 TSi Multitronic de 200 ch, puis le moteur 2.0 TDi CR de 120 ch. Notons que Seat commercialise également un Diesel 2.0 TDi en 143 ch ou 170 ch. Quant aux versions essence, on notera la disponibilité des moteurs 1,6 l de 102 ch et 1,8 l de 150 ch pour accompagner ce nouveau 2,0 l TDi de 200 ch. On pourra s'interroger sur l'opportunité de proposer trois motorisations essence à la vente sur un marché qui fait la part belle au mazout. Car, comme sur la berline, la marque prévoit d'immatriculer près de 95 % de ses Exeo ST en version Diesel.
Un marché en recul de plus de 7 % depuis janvier
Le segment M2 a représenté 136 927 immatriculations en 2008, soit 6,7 % du marché français. Sur ce total, Seat estime que les versions breaks représentent 50 000 unités. En annonçant un objectif annuel de 1 500 unités, le constructeur espagnol espère donc s'adjuger 3 % de ce sous segment. A fin juin, le segment M2 a représenté 59 696 immatriculations, en retrait de 13 %. Le sous segment des breaks a représenté, quant à lui, 26 814 unités, en baisse de 7,3 %. La marque pourrait ainsi enregistrer un peu moins de 500 immatriculations avant la fin de l'année.
Seat Exeo en bref• Date de lancement : septembre 2009. |
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