Les voitures électriques émettent près de quatre fois moins de CO2 que les modèles thermiques

Le Conseil international des transports propres (ICCT) vient de publier une étude comparant les émissions de gaz à effet de serre des véhicules thermiques, électriques, hybrides et à hydrogène. Selon les auteurs, les véhicules électriques (BEV) vendus aujourd’hui produisent sur l’ensemble de leur cycle de vie 73 % d’émissions de gaz à effet de serre de moins que les véhicules à essence (ICE).
Ils font aussi mieux que les hybrides rechargeables (PHEV) dont les émissions sont "seulement" 30 % inférieures à celles des modèles thermiques, 26 % pour la majorité des voitures à hydrogène actuelles (FCEV) et 20 % pour les hybrides (FHEV) .
Des données à prendre en compte pour 2035
Dans le détail, l'étude indique que l'empreinte carbone des BEV est de 65 g CO2e*/km avec le mix électrique moyen européen et pourrait descendre à 52 g CO2e*/km si l'électricité était 100 % renouvelable. Elle est à comparer aux 235 g CO₂e/km des véhicules thermiques. Pour les FHEV et les PHEV, l'empreinte carbone est de respectivement 188 g CO₂e/km et de 163 g CO₂e/km.
Le g CO₂e/km est une unité standardisée qui permet d'exprimer l'impact de tous les gaz à effet de serre (GES) en les traduisant en équivalent CO2.
Ainsi, lorsque le rapport parle de 63 g CO₂e/km, cela signifie que sur l’ensemble de son cycle de vie, le véhicule émet en moyenne l’équivalent de 63 grammes de CO₂ par kilomètre parcouru, en tenant compte du CO₂, mais aussi des gaz à effet de serre comme le CH₄ (méthane) ou le N₂O (protoxyde d’azote) et des émissions indirectes (comme celles liées à la production de carburant, d’électricité ou de batterie).
Prise en compte du puits à la roue
Bien que la production des BEV ait été estimée à environ 40 % d'émissions de production en plus que les ICE en raison des émissions liées à la production de la batterie, ces émissions supplémentaires sont plus que compensées après environ 17 000 km d'utilisation au cours de la première ou des deux premières années. "En outre, ces économies vont au-delà des simples émissions de CO2 à l'échappement : les émissions liées à la production de carburant sont plus élevées que celles liées à la production d'électricité avec le mix moyen en Europe", indique le rapport.
Cette étude s'attache à analyser avec précision l'impact sur le climat des voitures particulières vendues dans l'Union européenne durant tout leur cycle de vie. Il compare les émissions moyennes pondérées par les ventes des ICE de segment moyen fonctionnant à l'essence, au diesel et au gaz naturel, des FHEV, des PHEV, des BEV et des FCEV. L'analyse couvre les émissions de gaz à effet de serre liées à la production et au recyclage des véhicules et des batteries, à la production de carburant et d'électricité, à la consommation de carburant et à la maintenance.
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