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Constructeurs

Les premières conséquences de l'assouplissement chinois

Publié le 19 avril 2018

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
La perspective de la levée d'une bonne partie des restrictions concernant les JV, notamment automobiles, n'a pas été appréciée par les Bourses chinoises qui ont sanctionné les constructeurs locaux.
BAIC et GAC ont affiché les plus grosses chutes de ce 18 avril parmi les constructeurs chinois.

 

Au lendemain de l'annonce du Gouvernement chinois visant à un assouplissement concernant les règles capitalistiques des JV dans le pays, notamment dans l'automobile, les principaux constructeurs chinois ont été sanctionnés par la Bourse. Pourquoi ? Sans doute la perspective d'une concurrence plus acérée pour les constructeurs chinois, sur un marché local gigantesque, mais déjà très disputé.

 

Ainsi BAIC, cinquième plus gros constructeur automobile du pays, et qui possède des coentreprises avec l'Allemand Mercedes-Benz et le Sud-Coréen Hyundai, a vu son titre plonger de 10 % mercredi à la Bourse de Hong Kong. Guangzhou Automobile Group (GAC), allié de Fiat-Chrysler et du Japonais Toyota, s'est lui aussi effondré de 10 % -- la baisse maximale autorisée -- à la Bourse de Shanghai en séance, avant de se reprendre légèrement, terminant en repli de 8,40 %.

 

Le premier constructeur chinois, SAIC Motor, partenaire de longue date de l'Allemand Volkswagen et de l'Américain GM, a mieux résisté, terminant sur une baisse de seulement 0,06 %, comblant ses pertes après avoir abandonné plus de 4 % en séance. Geely, connu pour avoir racheté le Suédois Volvo Cars et pour être devenu récemment le premier actionnaire de l'Allemand Daimler, n'a pas été épargné, chutant de 4,24 % à Hong Kong, tandis que le spécialiste du véhicule électrique, BYD, y plongeait de 4,15 %.

 

La NDRC avait également annoncé mardi que les restrictions limitant la participation d'investisseurs étrangers dans des entreprises des secteurs de la construction navale ou de l'aéronautique seraient supprimées dès 2018. Là encore, la perspective d'un sursaut de concurrence étrangère a plombé les entreprises chinoises des secteurs concernés : le géant de la construction navale China State Shipbuilding a reculé de 2,35 % à Shanghai, son concurrent China Shipbuilding Industry s'est maintenu difficilement à l'équilibre. Les titres d'équipementiers aéronautiques et de fabricants de moteurs ont également piqué du nez durant les échanges, avant de remonter en fin de séance à la faveur d'un sursaut général des titres technologiques. (Avec AFP)

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