Les craintes de Renault se confirment au troisième trimestre 2019
Il y a quelques semaines, le groupe Renault, comme quasiment tous les constructeurs avant lui, a révisé ses objectifs financiers pour l'exercice 2019. Au programme : un chiffre d'affaires attendu en baisse de 3 à 4 % contre une stabilité précédemment. Même chose pour la marge opérationnelle qui, selon les prévisions, devrait se limiter à 5 % contre 6 % auparavant. Les craintes du groupe français se confirment aujourd’hui avec la révélation des performances sur le troisième trimestre. Sur cette période, Renault a écoulé 852 198 véhicules neufs, un volume en recul de 4,4 %, sur un marché en baisse de 3,2 %. Un repli, qui, hors Iran, se limiterait toutefois à 1,8 % sur un marché global en diminution de 2,3 %.
L’analyse par marque montre pourtant une dynamique positive pour toutes les marques sauf Renault. La marque au losange a vu ses immatriculations chuter de 10,4 %, et plus précisément, de -13,4 % pour les VP, à 518 822 unités. En revanche, Renault Samsung Motors, Dacia et Lada ont enregistré de belles croissances respectives de 6,9 % (21 621 unités), 9,3 % (166 176 unités) et 4 % (104 219 unités). Jinbei&Huasong affiche une hausse de 1,9 % tandis qu’Alpine, avec ses 1 103 unités peut se targuer d’avoir présenté une progression de 47,3 %.
Seule l’Eurasie sauve les meubles
En revanche, l’analyse par marché laisse entrevoir un recul dans quasiment toutes les régions sauf l’Eurasie, où la croissance a atteint 5,1 % à 183 507 unités, et ce, en dépit de la chute du marché turque (-21,7 %). Sur le pays natal, la diminution a atteint 4 % à 136 645 unités, tandis qu’en Europe, une baisse de 3,4 %, à 417 367 unités, a été constatée. Raisons invoquées : la base haute du troisième trimestre 2018 ainsi que l’attente du best-seller, la cinquième génération de la Clio. La plus grosse débâcle a été observée en Asie Moyen Orient Inde Pacifique, expliquée par la mauvaise santé de l’Inde et de la Chine, où les immatriculations ont respectivement chuté de 20 et 15,5 % avec 99 392 et 42 389 unités. Dans la région Amériques, la baisse est plus sensible, à 1,1 % et 109 543 unités, dans un contexte de lourde chute de l’Argentine (-37,7 %).
Conséquence de ces résultats plus que mitigés, le chiffre d’affaires du groupe a atteint 11,3 milliards d’euros, soit un recul de 1,6 %. A taux de change et périmètre constant, ce chiffre d’affaires aurait diminué de 1,4 %. Le chiffre d’affaires de la branche automobile, hors Avtovaz, est passé sous la barre des 10 milliards d’euros. Avtovaz, en revanche, a contribué positivement au chiffre d’affaires, avec une hausse de 26,2 % à 791 millions d’euros. La captive s’est également bien portée avec une augmentation de 5,5 % du chiffre d’affaires généré, soit 843 millions d’euros.
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