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Constructeurs

L'équation "Sevelnord"

Publié le 9 mars 2012

Par Benoît Landré
3 min de lecture
Les représentants de PSA Peugeot Citroën et des salariés de Sevelnord ont répondu à l'invitation d'Eric Besson pour tenter de clarifier la situation de l'avenir du site de production d'Hordain (59). Le groupe a indiqué que le site n'était pas concerné par la récente alliance avec General Motors et confirmé son souhait de le pérenniser avec l'arrivée d'un ou de nouveaux partenaires, dont le nom pourrait être révélé à la fin du premier semestre.

Suite à la confirmation, en mai 2011, de la fin de du partenariat industriel entre Fiat et PSA après 2017 à Sevelnord, et la création récente d'une Alliance stratégique mondiale entre le groupe français et General Motors, l'inquiétude concernant l'avenir du site de production d'Hordain a gagné l'ensemble des employés. Le 5 mars, la direction de l’usine Sevelnord d’Hordain (Nord-Pas-de-Calais) a répondu aux organisations syndicales que le site n’était pas concerné par l’alliance conclue entre PSA Peugeot Citroën et General Motors.

Trois jours plus tard, Eric Besson, Ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, a réuni les représentants du groupe PSA et ceux des salariés du site, ainsi que les principaux élus locaux, pour une table-ronde sur l’avenir du site d’assemblage automobile Sevelnord.

Le Ministre a rappelé que la fin de ce partenariat ne concernait que 20 % des volumes assemblés sur place, le Scudo de Fiat ne représentant qu’un des cinq modèles assemblés sur le site. Les quatre autres modèles, les 807, C8, Expert, Jumpy, ont représenté en 2010 un volume de production de 68 100 unités sur les 89 862 véhicules fabriqués à Sevelnord. En 2005, le site employait 4 000 employés, contre quelque 2 500 aujourd'hui, et produisait un total de 116 400 véhicules, dont les Fiat Ulysse et Phedra.

Le Ministre a par ailleurs souligné que cette fin de partenariat a été suffisamment anticipée pour que l’avenir du site soit sérieusement préparé. A la demande de Jean-Louis Borloo et Valérie Letard, le Gouvernement a mis en place, dès l’automne 2011, une "cellule de suivi et d’anticipation industrielle" dédiée à Sevelnord. Cette cellule, qui s’est réunie pour la première fois le 18 novembre 2011, fait travailler ensemble le groupe PSA, les élus et administrations concernés, ainsi que les représentants des salariés du site.

Eric Besson et les syndicats rassurés

De son côté, le groupe PSA a confirmé lors de cette table ronde sa volonté à préserver le site de Sevelnord tout en indiquant qu'il poursuivait activement la recherche de nouveaux partenaires pour lancer à Sevelnord de nouveaux modèles de véhicules. Sans toutefois préciser s'il s'agirait de voitures particulières ou de véhicules utilitaires. En mai 2011, PSA Peugeot Citroën avait annoncé qu'il envisageait d'investir 220 millions d’euros d’ici 2014 dans son usine de Valenciennes pour la production d’une nouvelle boîte de vitesses à double embrayage, estimant la capacité installée à 400 000 unités par an et la création de 400 emplois.

"Les engagements pris par le groupe PSA confirment pleinement la volonté du constructeur de s’appuyer durablement sur le savoir-faire des salariés de Sevelnord. La recherche par PSA d’un nouveau partenaire, qui se poursuit activement, pourra aboutir avec d’autant plus de succès que l’ensemble des pouvoirs publics sont mobilisés pour accompagner sur place de nouveaux investissements industriels. Cela confirme que l’avenir de Sevelnord sera clairement assuré", a conclu Eric Besson.

A l'issue de cette rencontre, le syndicat CGT de l'usine PSA Sevelnord d'Hordain (Nord) s'est également montré rassuré sur l'avenir du site. "La direction de PSA est allée plus loin qu'on aurait pu l'espérer avec cette fois, un certain nombre de garanties", a indiqué à l'AFP Ludovic Bouvier, responsable à Sevelnord de la CGT, qui a également précisé que des discussions avec un partenaire étaient bien avancées, discussions qui pourraient, selon le représentant, aboutir à la fin du premier semestre.

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