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Constructeurs

L’Eos rentre dans le rang

Publié le 21 avril 2011

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
Depuis l’apparition de la Polo et du nouveau style maison, Volkswagen s’applique à le décliner. L’Eos n’y a pas échappé. Mais il profite aussi et surtout de toutes les améliorations techniques pour se relancer avant l’arrivée de la Golf Cabriolet.
Si l’Eos perd de sa personnalité, il gagne les derniers raffinements du moment. Alors qu’il a été vendu à plus de 13 000 unités en France depuis 2006, Volkswagen compte en ajouter 1 500 cette année.

Si ces mots arrivent jusqu’à Wolfsburg, s’il vous plaît, courez voler les règles de Klaus Bischoff au studio de design ! L’Eos n’est plus ! L’un des derniers bastions de résistance à l’uniformisation vient de tomber. C’est d’autant plus incompréhensible que la nouvelle Golf Cabriolet est dans les starting-blocks et les deux modèles auront finalement une face avant quasi semblable. L’Eos aurait sans doute mérité une filiation plus marquée avec le Scirocco. D’autant que l’un comme l’autre sont des modèles, certes importants pour la marque, mais pas cruciaux au point de chercher un consensus comme peuvent le faire la Passat ou la Golf. Puis, le Scirocco avec son faciès “différent” connaît un beau succès. Ceci étant, le design étant un élément subjectif par excellence, cette Eos cuvée 2011 dispose néanmoins de nombreux atouts. Le premier d’entre eux est, paradoxalement, son design ! En effet, outre cette nouvelle face avant, l’Eos conserve sa silhouette élégante notamment grâce à son toit en cinq parties qui ne demande pas un porte-à-faux exagéré à l’arrière. Inchangé, le système demande toujours 25 secondes, à l’arrêt, pour passer de coupé à cabriolet et inversement.

Devenir leader mais pas seulement des importés

Dans la lignée du Touran et même de la Passat, l’Eos évolue principalement aux chapitres technologie et mécanique. En effet, la dotation s’enrichit des derniers équipements tels le Keyless Acess, qui permet également d’ouvrir le toit à distance, le Light Assist, qui gère automatiquement le passage en feux de route à partir de 60 km/h, ou encore le Park Assist de deuxième génération capable de se garer aussi bien en créneau qu’en bataille. De plus, ce système ne demande plus que 80 cm (40 cm à l’avant et à l’arrière) de plus que la voiture pour se garer contre 140 cm (70 et 70) auparavant. L’Eos pourra donc jouer le rôle du cabriolet le plus huppé dans une gamme Volkswagen qui en comptera bientôt trois. En effet, l’Eos va être rejoint par la Golf Cabriolet, avant cet été sur certains marchés, mais seulement en septembre en France, puis ensuite ce sera la nouvelle Beetle Cabriolet. Avec le cumul de ces trois modèles, la marque vise le leadership, y compris en France, du marché des cabriolets compacts. Pour vérifier, il faudra cependant attendre 2012, qui sera la première année pleine de la Golf et celle d’arrivée de la Beetle. En attendant, avec l’Eos, Volkswagen France vise 1 500 unités en 2011. Un objectif de croissance sachant qu’en 2010 le modèle a représenté environ 1 200 unités, mais aussi relativement prudent lorsque l’on regarde les performances passées. En 2009 l’Eos a totalisé près de 1 900 ventes, 2 900 en 2008 et plus de 4 400 en 2007. Soit plus de 13 000 unités en France depuis son apparition sur le marché en 2006. Au niveau global, 175 000 exemplaires sont sortis des chaînes de l’usine portugaise où l’Eos côtoie notamment le Scirocco.

A la sauce BlueMotion

Pour tenter de retrouver ses performances passées, l’Eos pourra également compter sur ses mécaniques, et même si seulement trois offres demeurent au catalogue, ce devrait être suffisant. D’autant que l’apparition du label BlueMotion fait fuir le CO2 ! En effet, ce programme aujourd’hui généralisé sur les gammes, permet à l’Eos 2.0 TDi 140 (le seul Diesel disponible) de voir ses rejets baisser de 19 g/km pour se limiter à 125 g/km. Un chiffre synonyme d’une consommation mixte annoncée de 4,8 litres et d’une neutralité à l’éco-taxe. La seule concurrente neutre est la Megane dCi 130 avec toutefois 149 g/km et une consommation annoncée de 5,8 litres. La 308 2.0 HDi 140 avec ses 5,9 l et 155 g/km demande une rallonge de 200 euros de malus. Avec les blocs essence la différence est encore plus grande. En effet, l’Eos équipé du 1.4 TSi 122 (6,2 l et 144 g/km) est la seule offre neutre. Enfin, la gamme essence est complétée par le 2.0 TSI 210 ch (165 à 174 g/km, 750 euros de malus) qui vient, dans la logique du downsizing, remplacer le 3.2 V6 250 ch.

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L’Eos en bref

Date de lancement : 11 mars 2011
Segment de marché : Coupé cabriolet
Objectif de ventes : 1 500 unités en 2011
Principales concurrentes de l’Eos 2.0 TDi BM 140 Sportline (32 790 €) : Renault Megane CC 1.9 dCi 130 Dynamique (30 300 €) ;
Peugeot 308 CC 2.0 Hdi 140 Sport Pack (30 600 €)
Prix :
de 26 990 à 38 420 € - Essence
de 30 890 à 36 290 € - Diesel

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