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Constructeurs

L’élégance en héritage

Publié le 16 juin 2011

Par Christophe Jaussaud
5 min de lecture
Alors que la Classe C vient tout juste d’être face-liftée, Mercedes lance enfin sa version coupé. Reprenant logiquement la même base technique, le Coupé C y ajoute l’élégance des grands coupés étoilés.
Pour plus de cohérence, Mercedes décline aujourd’hui ses berlines en coupés 4 places. En effet, après le remplacement du CLK pour le coupé et le cabriolet Classe E, voici le coupé Classe C.

Il y a bien eu le Coupé Sport en 2000, puis le CLC en 2008, mais aujourd’hui, le coupé Classe C n’évolue pas dans le même monde. Pour un véritable coupé d’entrée de gamme, comme a pu l’être le CLC, il faudra sans doute attendre la refonte des gammes basses de Mercedes avec un petit coupé sur la base de la future Classe A. En attendant, à l’image de la Classe E, la Classe C est donc déclinée en coupé pour mieux rivaliser avec des concurrents bien installés tels que l’Audi A5, et surtout la Série 3 Coupé qui est clairement dans le viseur de Mercedes.

Mais la marque à l’étoile a pris son temps. En effet, ce coupé Classe C apparaît quasiment quatre ans après le lancement de la dernière génération de la berline en avril 2007. Une berline qui vient d’ailleurs d’être profondément revue au milieu de son cycle de vie et qui lui sert de base. Si la filiation est claire, cet élégant coupé se distingue évidemment par sa ligne avec deux portes et un pavillon plus bas de 41 mm. Quelques centimètres qui changent tout.

Pour le reste, à l’avant et à l’arrière, des retouches “cosmétiques” viennent affirmer le caractère plus sportif du modèle. La philosophie est identique dans l’habitacle. On y retrouve l’esprit, mais aussi la finition et les équipements de la toute dernière génération de la berline, avec quelques touches spécifiques.

Viser le leadership d’un segment toutefois restreint
Si le Coupé Sport a pu représenter plus de 5 000 ventes en France, il offrait surtout un taux de conquête de 70 % ! Le C coupé a-t-il les moyens de faire aussi bien, voire mieux ? En volume, on peut affirmer sans crainte que non. Aussi bien né soit-il, les chiffres de la concurrence permettent de jauger son potentiel. En effet, le coupé Série 3, installé depuis des décennies dans la gamme BMW, n’a représenté que 1 073 des 14 968 Série 3 immatriculées dans l’Hexagone, soit 7,2 % des ventes 2010. Depuis le début de l’année, cette part s’est toutefois améliorée avec 12,1 % (534 sur 4 414 unités). Même l’Audi A5, plus récente, affiche des parts semblables.

Ainsi, en 2010, la famille A4 + A5 a totalisé 19 972 immatriculations, dont 2 341 coupés, soit 11,7 % des ventes. Depuis janvier, cette part est de 11,1 %, avec 864 unités sur un total de 7 804. Dans ce contexte, et sur un segment où l’effet nouveauté n’est pas négligeable, le Coupé C peut prétendre au leadership sans toutefois écraser la concurrence. Quant au taux de conquête, pour retrouver les 70 % du Coupé Sport, il faudra attendre le futur petit coupé de la gamme Classe A.

Des trains roulants revus pour plus de dynamisme
Afin que les sensations de conduite soient à la hauteur de ce que suggère le style, Mercedes a voulu accentuer le dynamisme de son coupé. Pour ce faire, les ingénieurs ont notamment revu les trains roulants avec des ressorts d’amortisseurs plus rigides, mais aussi des barres antiroulis de plus gros diamètre. Le résultat est à la hauteur du compromis recherché. En effet, le plaisir de conduite est bien réel, sans toutefois dégrader le confort.

Mais pour ceux qui en voudraient encore plus, la version AMG est d’ores et déjà prête, et sa production va débuter en juillet. Comme la berline et le break, déjà vendus à plus de 17 000 exemplaires depuis 2007, le Coupé 63 AMG reprend le bloc 6,2 litres V8 capable de délivrer 457 chevaux ou 487 dans la version Pack Performance. Là, on n’évolue plus dans le même monde de sensations, mais aussi de tarifs puisque le C 63 AMG est facturé 89 100 euros. Pour la gamme “normale”, les clients auront le choix entre trois motorisations essence et deux Diesel. Le bloc essence de 1,8 litre de cylindrée est disponible en version 156 et 204 chevaux, et la gamme est coiffée par le récent 3,5 litres V6 qui développe 306 chevaux. Mais comme bien souvent, les motorisations Diesel vont dominer le mix des ventes. Le coupé est disponible avec le 2,1 litres en version 170 ou 204 chevaux. De fortes puissances qui n’empêchent en rien la performance environnementale. Le label Blue Efficiency a joué à plein. En effet, le C 220 CDi et ses 170 chevaux affichent une consommation mixte pouvant atteindre 4,4 litres aux 100 km, soit 117 g de CO2. Dans la version Diesel plus huppée de 204 chevaux, le coupé 250 CDi se limite quant à lui à 4,9 litres et 128 g ! Même les modèles équipés de la boîte 7G-Tronic Plus, qu’ils soient essence ou Diesel, brillent par leur sobriété. Les nouvelles générations de mécaniques profitent, en effet, du travail réalisé sur la boîte automatique où le système hydraulique, le logiciel de gestion et la réduction des frottements ont été les priorités de cette version Plus.

Mercedes poursuit donc son offensive produits comme en témoignent les premières photos du nouveau ML. Cependant, même si le Coupé C et le nouveau ML auront un rôle important à jouer, il faudra attendre le salon de Francfort pour découvrir la nouvelle Classe B et en savoir un peu plus sur la nouvelle Classe A. Les deux modèles primordiaux pour Mercedes. Et notamment en France.

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La classe C coupé en bref

Date de lancement : 4 juin
Segment de marché : Coupé 4 places premium
Objectif* :
2011 : 1 200 unités
2012 : 2 500 unités
Principaux concurrents du coupé C 250 CDi 204 ch 40 900 € :
BMW 325d coupé Confort 204 ch : 42 750 € ;
Audi A5 2.7 V6 TDi 190 ch Ambiente : 43 690 €
Prix :
de 35 900 à 89 100 € - Essence
de 38 400 à 44 250 € - Diesel

* Estimation JA
 

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