Le véhicule de demain s’auto-conduira
Le véhicule sans chauffeur est imaginé, développé, testé, y compris par les ingénieurs de Google. L’état d’avancement atteint peut laisser espérer un déploiement à l’horizon 2020. Tandis que les priorités des constructeurs sont actuellement ailleurs (réduction des émissions de CO2, production de véhicules électrique), l’Américain s’oriente dans le domaine de l’automobile avec l’objectif annoncé d’éviter les accidents de la circulation, offrir davantage de disponibilité aux automobilistes.
Se donner les moyens d’y arriver
225 000, c’est le nombre de kilomètres qu’ont parcourus les 7 véhicules testés. Il s’agit de 6 Toyota Prius, et d’une Audi TT. Tous revêtent le même équipement, composé à l’avant comme à l’arrière, de caméras détectant feux tricolores ou autres passages piétons, de radars qui vont déterminer la position des objets éloignés. Un détecteur placé sur le toit, pivotant à 360 degrés, permet de recréer pour le système de navigation embarqué une carte en trois dimensions très précise de sa position, dans un rayon de 60 mètres.
Pour l’heure, un conducteur aguerri se trouve au volant, pouvant facilement prendre le contrôle du véhicule. Il est accompagné d’un passager ingénieur informaticien qui, lui, s’assure que le logiciel intégré fonctionne correctement. Chaque test est précédé d’un repérage du tracé par un véhicule conventionnel. Ainsi, le véhicule autonome peut à l’avance mémoriser la signalisation et se familiariser avec l’environnement du parcours qu’il s’apprête à suivre.
Et ailleurs ?
En Allemagne, les ingénieurs de l’université libre de Berlin viennent de lancer la MIG, pour "Made In Germany", qui, sur la base d’une VW Passat, arbore un équipement identique, et vise les mêmes objectifs, notamment le désengorgement des axes routiers.
Le véhicule autonome pose cependant de nombreuses questions qui restent sans réponse. Aujourd’hui, les lois imposent qu’un conducteur soit présent au volant. La législation pourra-t-elle s’adapter à un tel bouleversement ? Aussi, les experts s’interrogent au sujet de la responsabilité. En cas d’accident, qui du conducteur ou du constructeur du véhicule sera tenu pour responsable ?
Larry Burns, ancien directeur général en charge de la recherche et du développement chez GM en 2008, prédisait alors que les principaux obstacles à la réussite d’un tel projet ne seraient pas techniques mais bien administratives. Pour pouvoir l’affirmer, il faudra patienter encore quelques années.
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