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Constructeurs

Le secteur marque le pas

Publié le 30 janvier 2015

Par Armindo Dias
3 min de lecture
L’indice du cabinet de conseil Strategy& sur la santé de l’industrie automobile française s’est contracté entre le 2e et le 3e trimestre 2014. En cause, une faible croissance de la demande, un niveau de production encore très bas et, surtout, une baisse de la capitalisation boursière de ses grands acteurs.
L’indice du cabinet de conseil Strategy& sur la santé de l’industrie automobile française s’est contracté entre le 2e et le 3e trimestre 2014. En cause, une faible croissance de la demande, un niveau de production encore très bas et, surtout, une baisse de la capitalisation boursière de ses grands acteurs.

Le troisième trimestre n’a pas été bénéfique au secteur automobile en France. C’est en tout cas ce que met en exergue le dernier AutoIndex du cabinet de conseil Strategy&, une entité membre du réseau PwC (il analyse l’évolution du secteur via un indice qui prend en compte le marché, la production et la capitalisation boursière des acteurs de l’automobile cotés à Paris). Sur douze mois glissants, le secteur a en effet affiché un indice de santé général de 105 au troisième trimestre, contre 106 au deuxième (100 au quatrième trimestre 2013 et 106 au premier trimestre 2014). “Il s’agit du premier recul depuis 2013”, souligne Strategy&. Et ce repli ne doit rien au hasard.

Pas d’augmentation de ­marché en valeur

La demande du marché n’a pas augmenté en valeur – toujours sur douze mois glissants – entre le deuxième et le troisième trimestre, souligne le dernier AutoIndex. Cette valeur s’est stabilisée à 80 milliards d’euros, une valeur issue des ventes de VN à hauteur de 51 milliards d’euros et de la vente de pièces et de services à hauteur de 16 milliards d’euros (le solde provient des marges sur les ventes de VO et des intérêts sur trois ans des financements de VN). “Le marché automobile français reste toujours inférieur à celui de 2011”, rappelle le cabinet de conseil. Heureusement, les marchés de l’occasion, des pièces détachées et de l’entretien ont joué un rôle d’amortisseur. Pour preuve : alors que la valeur issue des ventes de VN a baissé de 6 milliards d’euros entre 2011 et 2014, celle des pièces et des services ne s’est contractée, elle, “que” d’un milliard (de 17 à 16 milliards d’euros).

Autre facteur explicatif du repli de l’indice de l’état de santé général du secteur entre le deuxième et le troisième trimestre : le fait que le niveau de production soit encore très bas en France. Mais les choses vont mieux : sur les neuf premiers mois de 2014, les productions hexagonales de Renault et de PSA ont augmenté de 9 % (+ 93 000 unités). Sur douze mois glissants, la valeur de la production automobile française est ainsi passée de 49 milliards d’euros au deuxième trimestre à 50 milliards au troisième, un dernier montant issu à hauteur de 36 milliards d’euros de la production de véhicules et à hauteur de 14 milliards de la production de pièces et équipements (voir graphique). “PSA s’est engagé a augmenté sa production en France en la portant à un million de véhicules et Renault s’est engagé à faire passer la sienne de 506 000 en 2013 à 710 000 en 2016”, relève ici Strategy&. Reste que leurs valorisations se sont, au mieux, maintenues, et au pire ont baissé entre le deuxième et le troisième trimestre.

Repli pour Renault, Michelin et Valeo

L’AutoIndex met en exergue le fait que la valorisation des entreprises automobiles françaises cotées à Paris est passée de 60 milliards d’euros au deuxième trimestre à 52 milliards au troisième (voir graphique). “Ce recul de la capitalisation, particulièrement [significatif] chez Renault et Michelin, révèle des attentes moins fortes en termes de croissance et de performance financière du secteur automobile”, explique Strategy&. A noter aussi qu’aujourd’hui, la capitalisation boursière des grands équipementiers français pèse plus que celle des constructeurs. “La capitalisation boursière de Renault et de PSA reste encore bien en dessous de celle de 2007”, souligne ici le cabinet de conseil.

 

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