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Constructeurs

Le réseau Nissan peut aujourd’hui passer à autre chose

Publié le 28 octobre 2014

Par Tanguy Merrien
4 min de lecture
En quatre ans, le réseau Nissan a peu évolué. La marque met d’ailleurs volontiers en avant la stabilité et la pérennité de ses opérateurs. Suffisamment pour évoluer vers une nouvelle étape : la digitalisation des points de vente.
C’est en décembre prochain, à Marne-la-Vallée, que le nouvel habillage intérieur des concessions Nissan, le Nissan Retail Concept, sera dévoilé.

Pour Bernard Loire, président de Nissan West Europe, la marque arrive quasiment au but fixé dans le cadre de son plan Power 88 : atteindre les 4 % de pénétration sur le marché français (lire entretien page 20). “Avec 3,57 % à fin septembre, nous y sommes presque, mais c’est ce 0,5 % manquant le plus difficile à aller chercher.” Pour ce faire, le dirigeant compte sur le réseau de distribution. Depuis 2010 et le lancement du plan Power 88, celui-ci tient une place fondamentale dans sa réussite et il le doit à une forte stabilité. “Nous n’avons connu en quatre ans que peu d’évolution au sein de notre réseau de distribution. La très grande majorité des investisseurs en place à l’époque est restée et cela est essentiellement dû à la croissance de la marque, à son attractivité et ses produits”, avance Laurent Le Guilcher, directeur du développement réseau. Le réseau Nissan dans l’Hexagone compte à ce jour 68 investisseurs, 59 agents pour 215 sites (primaires et annexes), soit 34 points de vente supplémentaires et 25 agents services de plus qu’en 2010.

9 villes encore à couvrir

Sur les deux dernières années, la direction du développement réseau relève même l’arrivée de nouveaux opérateurs avec les nominations des groupes Lemoine (Saint-Omer), Jeannin (Sens et Auxerre) et Bellec (Arcachon, Arès) pour deux reprises intra-réseau : le groupe Gueudet reprenant les sites Nissan du groupe Mennetrier (Vernon, Le Havre, Lisieux, Dieppe et Rouen), devenant au passage le premier investisseur de la marque (6 % du volume du réseau à lui seul, N.D.L.R.), et le groupe Hess, qui rachetait la concession de Saint-Avold au groupe Schwaller. Aujourd’hui, la marque couvre 98 % du territoire français. “Pour achever notre couverture, nous estimons qu’il nous reste neuf sites à ouvrir d’ici 2016 dans des villes comme Boulogne-Billancourt, Alençon, Albertville ou Libourne, sachant que Challans est en passe d’être couvert par le groupe Rouyer”, précise même Laurent Le Guilcher. En outre, le déploiement des agents services concerne quant à lui 26 zones déjà identifiées (Bollène, La Baule, Le Creusot, Montluçon, Cognac, Villefranche, Dinan, Le Touquet, Romorantin, Vendôme et Concarneau, entre autres).

Un réseau pérenne mais…

Outre cette stabilité, la marque met aussi en avant la santé financière du réseau. Celui-ci a bouclé l’exercice 2013 avec une moyenne de 1 %, un résultat qui devrait être reconduit fin 2014 même si, fin août, le réseau affichait une rentabilité moyenne de 0,73 %. La direction de la marque souligne les progrès de ses opérateurs sur les activités VN et VO dont les CA progressent sur l’exercice de respectivement 12 % et 8 % avec, là aussi, des rentabilités moyennes respectives de 3,8 % et 4,1 %. Néanmoins, tout n’est pas si idyllique : si le Top 30 des sites affiche une rentabilité moyenne de 2,6 %, 18 % des sites Nissan sont dans le rouge. En outre, le réseau doit aussi progresser dans l’activité après-vente où le CA moyen de l’activité recule de 0,6 %, avec notamment un taux de couverture des frais fixes de 39 %, très faible. “Il est clair que nous devons insister et surtout nous améliorer dans ce domaine d’activité, essentiel pour notre réseau”, rappelle Bernard Loire, qui poursuit : “Nous avons identifié les difficultés relevées, et sommes prêts à les corriger. Je rappelle aussi que notre réseau a investi massivement ces dernières années pour atteindre ces résultats.” “En effet, les opérateurs ont investi 160 millions d’euros depuis le début du plan avec 260 actions majeures”, précise à son tour Laurent Le Guilcher.

Nouveau concept intérieur

Et ce n’est pas fini. Afin d’aller plus loin dans la conquête de nouvelles parts de marché, le réseau va voir se déployer en son sein un nouveau concept intérieur en termes d’organisation des points de vente, histoire d’accélérer la digitalisation et la modernisation en revoyant les espaces d’accueil et de vente, afin aussi d’accompagner la montée en puissance de l’e-commerce. Un déploiement qui s’étalera entre 2015 et 2018, et dont l’investissement par site est évalué entre 120 000 et 200 000 euros. C’est le site de Marne-la-Vallée, du groupe Havard, dont l’ouverture est prévue en décembre prochain, qui servira de pilote.

 

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