Le rachat de Fraikin par Petit Forestier retoqué
En juillet dernier, le groupe Petit Forestier annonçait avoir signé un accord d'exclusivité en vue du rachat de la totalité du capital du groupe Fraikin, numéro un européen de la location de véhicules industriels et d'utilitaires. Une opération qui devait permettre de donner naissance à un acteur de référence du secteur industriel avec un chiffre d'affaires cumulé estimé à 1,3 milliard d'euros, mais qui devait encore être approuvée par les instances représentatives du personnel de chaque entité ainsi que par les autorités compétentes.
Si les premières ont rendu un avis favorable dès la fin juillet 2016 et si les autorités de la concurrence polonaise et espagnole ont approuvé ce rapprochement respectivement en août et en octobre dernier, il n'en a pas été de même du côté de la France. Dans un communiqué, le spécialiste du froid explique ainsi que "après plusieurs mois d'instruction et une notification formelle déposée le 18 novembre, l'Autorité de la concurrence (française, NDLR), ne partageant pas la vision du marché défendue par Petit Forestier, a exigé des engagements structurels".
Et ce dernier d'ajouter avoir ainsi "proposé des mesures significatives, conformes à sa vision sociale et sa culture d'entreprise", sans que cela ne suffise à infléchir la position de l'autorité tricolore, cette dernière estimant "que ces remèdes étaient insuffisants". En conséquence, Petit Forestier a décidé de ne pas poursuivre cette opération. "Nous avons fait nos meilleurs efforts pour obtenir l'aval de l'Autorité de la concurrence tout en restant fidèles à nos valeurs, note Yves Forestier, président du groupe. Nous sommes désolés que l'Autorité n'ait pas accepté nos dernières propositions."
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