Le nouveau GM dans les starting-blocks
Le juge des faillites vient d'approuver le processus de reprise du constructeur et ouvre la voie au nouveau GM, 5 semaines seulement après son dépôt de bilan.General Motors est de retour sur les bons rails. C'est...
...en tous les cas ce que souhaitent les différentes parties prenantes après la décision du tribunal des faillites de New York, en charge de la restructuration du constructeur. Le juge Robert Gerber a, en effet, approuvé la reprise de GM par un consortium contrôlé par l'Etat américain, et met ainsi fin au processus de redressement judiciaire, cinq semaines seulement après le dépôt de bilan du constructeur. L'Etat américain détiendra donc désormais 60,8 % du capital, l'Etat canadien possédera lui 11,7 %, le syndicat automobile américain UAW 17,5 %, puis les créanciers 10 %, en échange de l'annulation de 27 milliards de dollars de dettes. Les actifs non repris auront, quant à eux, vocation à être liquidés par la justice. "Nous remettons la société sur la voie de la viabilité et de la réussite. Nous sommes prêts à relever le défi. Le groupe sera de suite opérationnel et pleinement concurrentiel", se satisfait Fritz Henderson, directeur général du constructeur.
850 objections réfutées
Le juge Gerber a réfuté chacune des 850 objections au plan de restructuration soulevées par des actionnaires, des créanciers ou des retraités du groupe. "Les autres solutions qu'une vente se sont révélées infructueuses, et n'offrent aucun espoir de réussite désormais. GM est désespérément insolvable, et il n'y a plus rien à faire pour les actionnaires. Et si GM est liquidé, il n'y aura non seulement plus rien pour les actionnaires, mais il n'y aura plus rien pour les créanciers de la dette garantie", a-t-il expliqué. Si GM était liquidé, la valeur de ses actifs, après liquidation, se monterait alors, selon lui, à moins de 10 % des 82 milliards de dollars d'actifs affichés aujourd'hui par le constructeur.
Entre 2005 et le premier trimestre 2009, General Motors avait cumulé 88 milliards de dollars de dettes, jusqu'à atteindre les 172 milliards le 31 mars dernier.
Avec l'apport de 50 milliards de l'Etat Fédéral américain et la réorganisation du constructeur, via la suppression de ses plus grands foyers de pertes comme les sites non rentables et les prestations sociales qui noyaient son bilan, General Motors serait donc prêt à repartir sur des bases saines.
Photo : Le plan de restructuration et l'offre de rachat par le consortium menés par l'Etat américain a convaincu le tribunal des faillites new-yorkais.
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