Le Mondial change de patron

Après avoir pris la relève début 2015 de Thierry Hesse, patron du salon parisien qui a fait jouer ses droits à la retraite suite à vingt-cinq années de service, Etienne Cochet n'est déjà plus le Commissaire général du Mondial de l'Automobile. A quatre mois de la tenue de l'événement (1-16 octobre 2016), la direction d'AMC (organisateur) a ainsi annoncé son remplacement moins d'un an et demi après sa prise de fonction par Jean-Claude Girot.

Président de l'AFGNV (Association française du Gaz naturel pour Véhicules) et du Cofit (Comité d'Orientation de la Filière industrielle du Transport), ce dernier est une figure bien connue du secteur. Après avoir débuté dans les services financiers de Chrysler Europe, il réalise une longue carrière commerciale d'abord chez Volvo France, qu'il intègre en 1981, puis chez Renault Trucks à partir de 1986. Directeur des relations extérieures du constructeur au losange entre 2010 et 2014, il était jusqu'en mars dernier directeur des affaires publiques de Volvo Group France.

Son arrivée à la tête du Mondial de Paris sonne en tout état de cause comme un terrible désaveu pour Etienne Cochet qui paie sans doute de cette façon les difficultés rencontrées depuis quelques mois par l'organisation. A la défection de Volvo annoncée dès 2014, s'est ajoutée celle de Ford révélée en fin d'année dernière, puis celle de Mazda, officielle depuis avril dernier. Nos confrères de L'Argus croient également savoir que Rolls-Royce, Lamborghini et Aston Martin ne seraient pas de la partie côté constructeurs, tout comme Total.

Preuve du manque d'attrait désormais suscité par un événement qui avait tout de même réuni 1,25 millions de visiteurs en 2014, Renault a fait le choix de ne pas y présenter sa marque Alpine, pourtant en plein renouveau, alors que Peugeot réduira à cette occasion la voilure avec un stand d'une superficie réduite de 10%. Autant de décisions qui pèsent sur l'image du Mondial tout autant que ses finances, L'Argus précisant par ailleurs que AMC s'attendrait "à enregistrer une perte de 10 à 15% de son chiffre d’affaires et autant en nombre de visiteurs".