Le groupe Renault renforce ses positions hors d'Europe
Pour le groupe Renault, 2017 a été une année fructueuse avec 3,762 millions de VP et VUL vendus dans le monde. Pour cette cinquième année consécutive de progression, 293000 unités supplémentaires ont trouvé preneurs par rapport à 2016, soit une croissance de 8,5%. La part de marché du groupe a ainsi atteint 4% grâce au 0,2 point grapillé.
2017 a été l’année des records pour deux des quatre marques du groupe, à savoir Renault et Dacia. La marque au losange a vu ses commercialisations croître de 7% dans le monde, à plus de 2,761 millions unités, ce qui la place numéro 2 en Europe derrière Volkswagen et devant Ford. Dacia a encore fait mieux en termes de croissance avec une augmentation de 12%, soit un volume de 655 000 exemplaires. La marque a ainsi établi un nouveau record aussi bien en termes de volume que de part de marché. Quant à Lada, ses ventes se sont accrues de 17,8%, à un peu plus de 335 000 immatriculations. Seul mauvais élève, Renault Samsung Motors : pénalisée par l'absence de nouveaux modèles, la marque a subi un recul de 10,1%, à moins de 100 000 unités.
Une croissance boostée par les ventes hors Europe
Cette bonne santé du groupe automobile français est à mettre au crédit de volumes et de pénétrations en augmentation sur l’ensemble des cinq régions sur lesquelles il opère. Et ceci, à la faveur de la reprise de quelques gros marchés significatifs et du développement de la gamme global acces dont les étendards ne sont autres que les modèles Dacia, Lada mais aussi Renault Kaptur et Kwid. Alors qu’en Europe, malgré la monotonie du marché anglais, la croissance a atteint 5,6%, à un peu plus de 1,9 million d’unités, les plus fortes progressions ont été observées dans les zones eurasienne (+13,6%, à 732 786 unités) grâce au rebond du marché russe et américain (+9,9%, à 389419) via la reprise du marché brésilien.
L’Asie Pacifique n’a pas été en reste avec une progression des ventes de 17% (un peu plus de 195000 unités), ni la région Afrique-Moyen-Orient-Inde (AMI) où les immatriculations ont bondi de 8,4%, à plus de 530 000 exemplaires. Ainsi, 2/3 de la hausse des ventes enregistrées en 2017 sont à mettre au crédit de la bonne santé du groupe sur les marchés hors Europe. Renault réalise désormais 49% de ses ventes à l’international contre environ 45% il y a trois ans.
Objectif développement à l’international
Une proportion qui devrait très rapidement augmenter pour atteindre environ 55% à court terme via notamment le développement de la gamme de véhicules dits accessibles. Un objectif conforme aux ambitions affichées lors de la présentation du plan 2017-2022 baptisé "Drive the Future". Ce dernier est basé sur plusieurs objectifs : atteindre une marge opérationnelle de 7% et un chiffre d’affaires de 70 milliards d’euros contre 50 milliards en 2016. Pour ce faire, le groupe mise sur une augmentation de plus de 40% des ventes d’ici à 2022 par rapport à 2016, soit un volume de 5 millions d’unités.
Cette croissance devrait être largement portée par les ventes hors Europe puisque Renault y envisage un doublement de ses ventes. "Dans ce contexte, le volume vendu sur le Vieux Continent devrait représenter à court terme moins de 50% des commercialisations globales", a précisé Thierry Koskas, directeur commercial de Renault. Le groupe ambitionne ainsi de quasiment doubler ses ventes par rapport à 2016 sur la région AMI, Amérique et Eurasie avec respectivement plus de 850 000, 600 000 unités et 1,1 million d’unités. Les immatriculations devraient même quadrupler en Asie Pacifique pour atteindre 700 000 unités. En revanche, les ventes en Europe devraient se stabiliser pour rester en dessous de 2 millions d’unités.
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