Le groupe Fiat réduit ses pertes
...2003, le groupe Fiat a vu son chiffre d'affaires baisser de 15 % (- 7,3 % à périmètre constant), à 47,3 milliards d'euros. Première responsable de cette forte baisse, la branche automobile dont le chiffre d'affaires n'est plus que de 20 milliards d'euros (- 9,6 %). Le lancement de nombreux modèles au second semestre 2003 n'a pas suffi à compenser le fort recul des modèles déjà commercialisés. Ainsi, les ventes ont baissé de 8,8 %, à 1,7 million d'unités. La diminution de 9,4 % enregistrée en Europe de l'Ouest est imputable au recul du groupe en Italie (- 11,5 %) et en France (- 16,3 %), alors que l'Espagne (+ 14,8 %) et la Grande-Bretagne (+ 1,4 %) ont réduit la casse. Fiat Auto a ainsi perdu 0,7 point de parts de marché VP en Europe de l'Ouest, à 7,4 %, et 2,2 points en Italie, à 28 %. Fiat Auto a également perdu 1,4 point de parts de marché VUL en Europe, à 11,2 %. En Italie, Fiat réalise toujours près de 44 % des ventes de VUL. La branche Iveco (VU et VI) y a pour sa part subi de plein fouet la fin des aides Tremonti bis, qui a eu un impact négatif sur le marché et sur la marque de 15 %. Elle maintient ainsi sa part de marché de 30,5 % dans le pays et affiche une pénétration de 11,5 % en Europe, avec 146 000 véhicules vendus (- 9,6 %) pour un chiffre d'affaires de 8,44 milliards d'euros (- 7,6 %), impacté également par la cession du loueur Fraikin à Eurazeo au cours du premier trimestre 2003. Sa branche agriculture et engins de travaux publics (CNH Global) a affiché de bonnes performances sur le marché américain, mais les écarts de change lui ont valu une perte de plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires, à 9,42 milliards d'euros. Dernier élément expliquant la baisse du chiffre d'affaires du groupe, la cession en juillet de FiatAvio (aviation) et surtout de Toro Assicurazioni (assurances) en mai. Pour cette dernière, la perte de chiffre d'affaires affectée à Fiat s'élève à plus de 3 milliards d'euros.
EN BREFUne structure centrale pour le réseau européen |
Diminution des pertes
Fiat a réduit de moitié son déficit net consolidé, part du groupe, à 1,9 milliard d'euros (contre 4,2 milliards en 2002), et diminué d'un tiers son déficit d'exploitation, à 510 millions d'euros (762 millions en 2002). Hors éléments exceptionnels, la perte d'exploitation a été divisée par deux par rapport à 2002, à 714 millions d'euros contre 1,35 milliard d'euros. La division automobile est la seule à afficher une perte d'exploitation : 979 millions d'euros contre 1,34 milliard en 2002. Magnetti Marelli est partiellement sorti du rouge avec un bénéfice d'exploitation de 32 millions d'euros, mais ceux d'Iveco et de Ferrari Maserati ont été divisés par deux à respectivement 81 et 32 millions d'euros. Giuseppe Morchio, administrateur délégué de Fiat, s'est déclaré satisfait de la réduction de l'endettement brut du groupe (22 milliards d'euros, contre 29,6 milliards en 2002) et de l'endettement net (3 milliards contre 3,9 milliards). Il a souligné par ailleurs que, sur les 12 300 compressions d'effectifs programmées d'ici à 2006, 11 100 ont déjà été effectuées. Quant aux modèles, ils ont été renouvelés à 51 % dans l'automobile, à 70 % dans les camions et à 81 % dans les tracteurs et engins de BTP. De quoi réaliser un bénéfice d'exploitation en 2004 et afficher un retour à l'équilibre en 2005...
Xavier Champagne
FOCUSFiat récolte du cash |
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