Le fusible F1 a sauté chez Honda
Honda va donc, une nouvelle fois, quitter la F1. Ce sera à l'issue de la saison 2021. Les équipes motorisées par le nippon, Red Bull et Alpha Tauri, vont devoir trouver un nouveau fournisseur pour la saison 2022 où un nouveau règlement verra le jour. "Nous comprenons et respectons le raisonnement derrière cette décision", a commenté dans un communiqué Christian Horner, le patron de l'écurie Red Bull. "Leur décision nous met face à des défis certains, mais (...) nous sommes bien préparés et équipés pour répondre efficacement, comme nous l'avons prouvé dans le passé".
Mais revenons à Honda et à cette annonce du vendredi 2 octobre 2020. Pour expliquer ce retrait, le constructeur met en avant de nouveaux objectifs en termes de production de moteurs neutres en émission carbone et "vise à réaliser la neutralité carbone en 2050", selon le communiqué. Mais que dire des autres activités sportives du nippon ? Il est présent dans de nombreuses disciplines, sur quatre et deux roues, tout aussi incompatibles avec sa volonté de neutralité carbone. Et que faire du HondaJet, ce petit avion d'affaires à réaction ?
Honda ne parle pas de la crise actuelle, mais elle n'est sans doute pas étrangère, non plus, à cette décision. Plus globalement, ce retrait de la F1 peut être vu comme le début d'un profond réalignement des activités de Honda. Et peut être en Europe également. Après la fermeture annoncée de l'usine de Swindon, en Angleterre, et le choix (imposé de fait par les conditions réglementaires) de basculer entièrement vers une gamme électrifiée, le territoire européen, toujours compliqué vu du Japon, n'a plus le même attrait et pourrait être sacrifié comme l'a fait, radicalement, Mitsubishi. Même Nissan, profondément ancré en Europe, vient de se réorganiser dans la région. La F1 est parfois anecdotique, bien souvent superficielle, mais elle est aussi un témoin de notre temps.
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