Le Forester veut rester une valeur sûre
Comme pour beaucoup de constructeurs, l’année 2012 restera comme un bon cru pour Subaru. En effet, la marque nippone a, avec 707 000 ventes, établi un nouveau record. L’arrivée de la nouvelle Impreza et du BRZ, mais aussi la montée en puissance du XV expliquent en partie cette croissance. Et Fuji Heavy Industries, la maison mère, vise 750 000 unités sur l’exercice 2013, soit une croissance de 5 %. Subaru pourra toujours compter sur le marché américain, qui reste son premier débouché avec plus de 336 441 ventes en 2012, devant le Japon où 177 715 unités ont été écoulées. La Chine ? La marque y est présente, mais le fait de ne pas produire localement ajouté à la crise diplomatique sino-japonaise explique les faibles ventes : 43 459 unités. C’est finalement 500 unités de plus qu’en Europe. En effet, Subaru a immatriculé 42 835 véhicules sur notre continent. L’Allemagne et la Suisse étant les plus gros marchés. En France, la progression est importante, + 16,9 %, mais cela reste faible en volume, passant ainsi de 831 à 971 exemplaires. Cela étant, même si la marque n’aspire pas au mass market, Hervé Collignon, directeur de Subaru France, veut “remettre Subaru à sa place sur le marché français”.
Le nouveau Forester sera l’un des artisans de cette reconquête, comme le réussi coupé BRZ, mais aussi le réseau de distribution.
Atteindre 3 000 à 3 500 ventes en France
En effet, Hervé Collignon le répète à l’envi : “Le développement de notre réseau est notre stratégie prioritaire”. A fin 2012, 75 concessions arboraient le panneau Subaru après de nombreuses ouvertures notamment à Bourges, Carcassonne, Blois, Lille, Rennes, Le Mans, Annecy ou Gap. Et pour cette année, le directeur espère encore 10 à 15 nouveaux recrutements, le but étant “d’avoir au moins un représentant par département, rappelle-t-il, car la marque a aujourd’hui autant de potentiel dans les zones de plaine qu’en montagne”. Ainsi vise-t-il 1 200 à 1 400 ventes cette année avant d’envisager 2 000 unités et, à terme, 3 000 à 3 500 unités, “la place de Subaru”. Des chiffres raisonnables, d’autant que le directeur insiste sur le temps nécessaire “pour lancer” une concession. Celles ouvertes en 2012 donneront, selon lui, leur plein potentiel après dix-huit à vingt-quatre mois d’exploitation, de travail auprès de la clientèle. D’où la nécessité pour la marque d’accompagner son réseau et de faire de Subaru un réel “apport de profitabilité”.
Le réseau au centre de la croissance
“Nous ne souhaitons pas d’investissements financiers particuliers, explique le directeur. En revanche, nous voulons que nos partenaires s’investissent dans la marque.” Il est vrai que les standards et frais d’accès à la marque sont peu élevés avec un total inférieur à 9 000 euros. La seule chose indispensable étant une caution bancaire de 60 000 euros. Ensuite, la marque accompagne ses concessionnaires durant deux ans avec une politique de stock très souple et, qui plus est, financé gratuitement durant 180 jours renouvelables. Pour le renouvellement des VN, cela passe à 120 jours afin de limiter le poids financier. Puis il y a aussi les marges qui peuvent séduire les investisseurs. En effet, la marque octroie une remise sur facture de 12 % pour les modèles essence et de 14 % sur les modèles Diesel. Et pour le nouveau Forester, ce sera 14 % sur toute la gamme. Les primes de volume n’ont pas lieu d’être, mais un concessionnaire peut, en plus, obtenir 3 à 4,5 % du CA net HT en fin d’année. Le réseau est donc au centre des préoccupations car, pour Hervé Collignon, “notre croissance passera par lui. Sur 2 euros, nous investissons 1,50 euro dans le réseau et 0,5 dans la communication”.
Un Forester largement revisité
Ce réseau français plus étoffé va donc pouvoir compter dès la mi-février sur la nouvelle et 4e génération du Forester. Break à l’origine, en 1997, le Forester est depuis la 3e génération, apparue en 2007, devenu un SUV compact. Enfin dans la fourchette haute du segment des compacts avec ses 4,60 mètres. Reposant sur la plate-forme de la nouvelle Impreza, ce Forester cuvée 2013 a profondément évolué même si l’allure générale, notamment de profil, ne le suggère pas. Le design restant un élément subjectif, chacun sera juge, mais en revanche, à l’intérieur, il est aisé de constater les améliorations, notamment avec l’apparition de plastiques moussés bien assemblés. Ce Forester ne fera donc pas d’entorse à l’image de solidité des Subaru. Naturellement, la transmission intégrale symétrique reste de mise, mais avec deux possibilités cette fois. En effet, au système traditionnel s’ajoute le X-Mode, encore plus évolué, qui est pour l’heure seulement disponible avec la boîte CVT Lineartronic exclusivement proposée sur les deux mécaniques essence. Cependant, le mariage Diesel-boîte CVT va être inauguré par l’Outback lors du prochain salon de Genève. En attendant, le boxer Diesel, développant ici 147 ch, reste toujours aussi agréable tout en restant dans les limites raisonnables du marché avec des émissions de CO2 de 150 g/km. De quoi profiter de la croissance annoncée du segment. En effet, Subaru estime que les ventes de SUV compacts en Europe vont progresser de plus de 11 % d’ici 2015.
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En bref - Le Forester
Date de lancement
10 février
Segment de marché
SUV compacts
180 000 unités, 10 % du marché français 2012
Objectif*
400 unités
Principaux concurrents du Forester 2.0 D 29 900 €
• Honda CR-V 2.2 i-DTEC 150 ch Confort AWD : 30 700 €
• Hyundai ix35 2.0 CRDi 136 ch Pack Edition 4WD : 30 990 €
• Mazda CX-5 2.2 D 150 ch AWD Dynamique : 33 400 €
• Volkswagen Tiguan 2.0 TDi 140 SportLine 4 Motion : 34 300 €
Prix
Essence
de 29 900 à 39 400 €
Diesel
de 29 900 à 33 900 €
*Estimation JA
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