L’Ampera est en piste
Bien que la commercialisation de l'Ampera ne soit pas attendue, en Europe, avant la toute fin de l'année 2011, la compacte électrique d'Opel a déjà livré certains de ses secrets. Galop d'essai à bord d'un mulet.Le...
...concept Volt avait été présenté en 2007. Sa sœur européenne, l'Opel Ampera, en 2009. Bien que ce décalage soit réduit à l'approche de la commercialisation, l'américaine devrait toutefois arriver dans les showrooms US fin 2010, alors que l'Opel attendra fin 2011. Cependant, pour rester dans l'actualité, Opel nous a fait découvrir et tester un mulet de son Ampera. En fait, il s'agissait d'une Cruze embarquant une partie de la technologie de la future compacte électrique Opel. Pour ce premier contact, notre mulet pouvait seulement compter sur son moteur électrique et ses batteries. Le bloc thermique permettant de faire croître l'autonomie à plus de 500 km n'était pas encore installé. Ce sera chose faite à l'été 2010, a indiqué le constructeur qui en a profité pour rappeler que son Ampera est bel et bien une voiture électrique et non une hybride. Car la propulsion du véhicule sera toujours assurée par l'électricité, le bloc thermique faisant office de groupe électrogène, fabriquant de l'énergie afin de recharger les batteries une fois les 60 premiers kilomètres avalés. Ainsi, le petit bloc 1,4 essence permettrait à l'Ampera d'afficher une autonomie de plus de 500 km. Une technologie qui reprend, selon Opel, le meilleur des deux mondes. Il faut reconnaître qu'ainsi, la barrière psychologique de la "panne sèche" est complètement évacuée, tout en préservant un coût raisonnable du fait d'un dimensionnement des batteries pour une autonomie en Zero Emission voisine de 60 km. Une distance journalière que 80 % des automobilistes allemands ne dépassent pas.
Après les ingénieurs, le marketing et le commerce devront aussi innover
Le cœur du système, le moteur électrique, affiche une puissance de 111 kW (150 ch) et un couple instantané de 370 Nm. Des chiffres que notre galop d'essai confirme ainsi que le bel agrément qu'il devrait offrir. Seul reproche à faire à notre mulet, la sensation de frein moteur à la décélération (servant aussi à la régénération) était assez forte, faisant que dans bon nombre de cas, on ne freinait même pas à l'approche d'un virage. Mais revenons sur le fonctionnement de cet ensemble que le constructeur a baptisé le Voltec. Le moteur électrique est alimenté par une batterie lithium-ion, pesant 180 kg, d'une puissance de 16 kWh théorique car la plage d'utilisation réelle sera comprise, selon la charge, entre 20 et 80 %. Une capacité qui permettra donc de faire environ 60 km avant que le petit bloc essence entre en action afin de produire de l'électricité. Ce 4 cylindres essence, d'une puissance de 80 ch, va donc fonctionner comme un groupe électrogène avec différents paliers de régimes. En effet, selon la charge d'énergie restante dans la batterie mais surtout la sollicitation à l'accélérateur, le moteur thermique pourra tourner selon 4 régimes différents. Les ingénieurs sont encore à pied d'œuvre, des deux côtés de l'Atlantique, pour relever tous les défis que propose cette nouvelle génération de véhicule. L'un des points particulièrement complexes, selon un ingénieur de Rüsselsheim, a été le système de refroidissement. Un vrai casse-tête. En fait, il faut parler au pluriel car il y a trois systèmes (batterie et moteurs) qui fonctionnent à des températures différentes. Toutefois, cette étape est dépassée aujourd'hui et le prochain défi sera plutôt d'ordre marketing et commercial. Certes, l'Ampera propose une solution technique qui semble la plus aboutie dans cette phase de transition énergétique, mais pour séduire aussi bien les particuliers que les entreprises, il faudra qu'elle soit proposée à un prix abordable. Opel reconnaît que l'Ampera sera sans doute plus chère qu'un équivalent thermique mais ses coûts d'utilisation seront bien plus bas. Le constructeur affirme que le kilomètre électrique à bord de l'Ampera coûtera le cinquième de celui effectué à bord d'un véhicule équivalent à essence. De plus, il faut rappeler qu'en l'état actuel de la réglementation française, l'Ampera est éligible au super bonus de 5 000 e pour les véhicules émettant moins de 60 g de CO2 par km. Opel annonce des émissions inférieures à 40 g. Toutefois, ce qui est valable aujourd'hui ne le sera pas forcément fin 2011, date du début de la production de l'Ampera. Une production qui se fera, dans un premier temps, aux Etats-Unis aux côtés de sa cousine Volt dans l'usine de Hamtramck, Michigan. Mais gageons que l'Opel aura, par la suite, son site de production en Europe.
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