L’Alliance pourrait prendre le contrôle d’AvtoVaz

Entré dans le capital d’AvtoVaz en février 2008, avec 25 % plus une action, moyennant 1 milliard de dollars, Renault pourrait, avec son allié Nissan, prendre le contrôle du russe avec 50 % des parts. Pourrait, car cette possibilité a été saluée par Vladimir Poutine, le Premier ministre russe, après que Carlos Ghosn a déclaré dans les médias russes discuter avec la banque d’investissement Troïka Dialog pour éventuellement racheter ses 25 % du constructeur russe. Rien n’est encore décidé, tempère le groupe franco-japonais, sachant qu’une discussion plus large avec l’autre actionnaire, le conglomérat Russian Technologies, devait être engagée. Et le patron de ce dernier, Sergueï Chemezov, semble prêt à la discussion : “Il n’y a aucune raison pour que Russian Technologies détienne plus de 25 % et si Renault a l’intention d’élargir sa part, nous sommes prêts à soutenir cette opération”.

Le potentiel russe toujours bien présent

Ce serait sans doute une suite logique pour l’Alliance, d’autant que le marché russe se redresse, mais surtout que son potentiel est toujours là, avec 4 millions d’unités attendues d’ici à 5 ans. Par ailleurs, de la bouche même du Premier ministre russe, “cela va de mieux en mieux pour AvtoVaz.” En effet, le constructeur russe a renoué avec les bénéfices au premier semestre 2010 avec 74,8 millions d’euros. Certes, c’est peu, mais encourageant après une perte de 1,28 milliard d’euros en 2009 ! Et il ne faut pas oublier que le plan produits mis en place avec l’aide de Renault sera bientôt une réalité pour Lada, mais aussi Nissan et Renault. Comme nous l’expliquait Gérard Détourbet, le directeur du programme “entry” Renault lors du dernier Salon de Genève à l’horizon 2012-2013, trois types de véhicules vont arriver sur le marché : “Il y aura un dérivé de la Logan MCV sous la marque Lada. Ensuite, nous introduirons un véhicule Nissan puis, en dernier, un véhicule Renault, toujours sur cette même plate-forme.” Comprenez la plate-forme Logan avec une capacité de 350 000 unités par an, auxquelles il faut ajouter la production de l’usine de Moscou pour ainsi atteindre une production annuelle de 500 000 unités sur cette plate-forme rien qu’en Russie.