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Constructeurs

L’Allemagne sur le point de bannir les moteurs diesel de ses villes ?

Publié le 21 février 2018

Par Samia Ben Ahmed
2 min de lecture
La Cour administrative fédérale doit statuer jeudi 22 févier sur la possibilité d’interdire les véhicules diesel les plus polluants dans certaines zones du pays, sous peine de se voir sanctionner par la Commission européenne. Une décision que les responsables politiques et les constructeurs craignent tant l’enjeu économique est de taille.
La part des ventes de ses véhicules Diesel a chuté de 48 % en 2015, à 39 % en 2017.

 

L'Allemagne suffoque ! La Cour administrative fédérale doit statuer le 22 février prochain sur la possibilité d'interdire dans certaines zones les véhicules diesel les plus polluants, responsables des émissions d'oxydes d'azote qui provoqueraient bon nombre de maladies respiratoires et cardiovasculaires. Selon l'Office fédéral de l'environnement, 70 villes du pays présenteraient en 2017 des taux de dioxyde d'azote supérieur au seuil annuel moyen de 40 microgrammes.

 

L'association de protection de l'environnement, la Deutsche Umwelthilfe (DUH), avait d’ailleurs saisi les tribunaux pour contraindre une dizaine de communes allemandes, dont Stuttgart et Düsselfdorf, à durcir leur réponse face à la pollution. Les Etats se sont vus sommés en première instance d'envisager des interdictions de circulation des véhicules les plus néfastes pour l'environnement dans leurs capitales respectives.

 

Des mesures prises insuffisantes

 

En réponse à ces impératifs, Berlin a déployé un milliard d’euros dans le but de développer son réseau de transports publics et ses flottes électriques. Le gouvernement a également proposé la gratuité des transports en commun dans certaines villes. Les constructeurs allemands ont pour leur part opté pour une mise à jour logicielle de millions de véhicules diesel pour en réduire les émissions polluantes, et mis en place des primes à l’achat de véhicules plus propres.

 

Malgré ces efforts, les conséquences des perspectives d’interdiction des moteurs diesel se font déjà sentir. La part des ventes de ces véhicules est passée de 48 % en 2015 à 39 % en 2017, soit 9 points de moins. Un coup dur pour le pays et ses constructeurs nationaux.

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