La voiture autonome pour bientôt ?
Régulateur de vitesse adaptatif, système d'aide au stationnement automatique, échange automatique d'informations entre les véhicules (V2V) : ce sont les technologies qui permettent à KPMG d'avancer que les voitures sans conducteur sont à l'orée d'une adoption massive. A l'issue de travaux menés au premier semestre et publiés récemment*, le cabinet de conseil entrevoit déjà un "monde sans accidents".
Le challenge va au-delà, selon Laurent des Places, associé KPMG Secteur Automobile : "Avec la voiture autonome, l'industrie nous offre une nouvelle promesse, celle de réduire drastiquement le coût humain, financier et environnemental de nos déplacements." Le décalage avec les attentes des plus jeunes, "qui vivent la conduite comme une obligation et non un plaisir", ou la saturation de l'espace public, sont pour lui un terreau fertile.
Si aux Etats-Unis, le Nevada et la Californie ont autorisé leur circulation ces derniers mois, Laurent des Places insiste néanmoins sur la nécessité d'une alliance entre législateur et nouvelles technologies, "pour transformer ce rêve en réalité". Il n'est bien entendu pas question de parler, pour l'heure, de phénomène de masse.
A titre d'exemple, la communication V2V nécessite que tous les véhicules en soient équipés. Or, "le renouvellement du parc en France est long, de l'ordre de quinze ans. Pour que la solution soit efficace, il faut concevoir un système peu onéreux, qui puisse être installé facilement sur des VO", ajoute l'associé KPMG, pour qui l'arrivée du véhicule autonome est inéluctable, "façonnant de manière déterminante l'industrie automobile d'ici vingt ans".
*Etude menée en partenariat avec le Centre for Automotive Research, à partir d'entretiens individuels auprès d'une trentaine de dirigeants de l'industrie automobile, chercheurs, législateurs et ingénieurs, implantés aux Etats-Unis.
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