La stratégie mondiale de Renault passera par l’Alaskan
Renault a dévoilé, à la Porte de la Villette, au nord de Paris, et en grande pompe, sa nouvelle stratégie destinée à faire de la marque un acteur “incontournable” du marché du VUL. Décidé à ne plus se contenter de l’Europe, où il est pourtant leader du marché des VUL depuis dix-sept ans, Renault montre aujourd’hui une ambition internationale pour sa flotte de VUL, sur un marché mondial qui pèse 14 millions d’unités. “Notre nouvelle ambition consiste à transformer Renault, leader régional sur le marché du VU, en champion international. Nous avons posé les bonnes fondations pour atteindre cet objectif”, a ainsi présenté Aswani Gupta, directeur monde du Business Véhicules Utilitaires. Ces fondations reposent sur plusieurs points.
Il s’agit d’abord d’assurer la présence de la marque sur les marchés où celle-ci est déjà présente, et de poursuivre la croissance mondiale de ses ventes qui ont augmenté de 8 % en 2014 pour représenter aujourd’hui 3,5 % du marché total des VUL dans le monde. Renault est aujourd’hui présent dans 112 pays et, outre l’Europe, des pays comme le Brésil, l’Argentine, la Turquie ou le Maroc sont vitaux pour lui.
Les pick-up : 17 % du marché mondial des VUL
Par ailleurs, Renault a renouvelé sa gamme d’utilitaires avec les apparitions des nouveaux Trafic et Master en 2014. En juin, il a dévoilé, à Buenos Aires, le Duster Oroch, un premier pick-up du segment d’une demi-tonne, essentiellement destiné aux marchés argentin et sud-américain. Un premier coup d’essai qui devance de quelques mois l’arrivée dans la gamme de l’Alaskan, LE pick-up de la marque à vocation mondiale par excellence. Le concept présenté hier à Paris préfigure la version définitive du véhicule qui sera lancé graduellement dans le monde dès la mi-2016. L’Alaskan est même amené à devenir une des pierres angulaires de la stratégie mondiale de Renault sur le marché des VUL, tant le segment des pick-up une tonne, celui de l’Alaskan, est en pleine croissance : pesant 17 % du marché des VUL dans le monde aujourd’hui, ce segment devrait croître de 19 % entre 2014 et 2019. Au total, le marché des pick-up représente 40 % du marché des VUL.
Les coopérations industrielles mises en avant
Comme souvent, Renault n’en a pas dit beaucoup plus sur l’Alaskan. On sait néanmoins que le pick-up devrait recevoir la même motorisation que le Trafic, le 2,3 l DCi, et sera produit sur trois sites à travers le monde : à Barcelone, dans l’usine Nissan où sera également produit le NP300 du Japonais, sachant aussi que les deux véhicules partageront des éléments mécaniques. Mais aussi à Cordoba, en Argentine, ainsi qu’à Cuernavaca, au Mexique, dans une autre usine Nissan. Rappelons que trois sites produiront aussi, outre les deux pick-up de l’Alliance, le futur pick-up Mercedes dans le cadre de la collaboration industrielle qu’ont actée les deux groupes Renault-Nissan et Daimler. Le site de Barcelone produira environ 120 000 véhicules par an pour les trois partenaires, tandis que le site de Cordoba produira autour de 70 000 véhicules par an.
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