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Constructeurs

La réorganisation de Renault débute

Publié le 13 avril 2011

Par Clotilde Chenevoy
3 min de lecture
Les deux audits demandés par Renault pointent clairement des problèmes de discernement, dans le traitement de l'affaire d'espionnage. Dans un long communiqué, le constructeur annonce les mesures à venir. Ainsi, Patrick Pélata, directeur général et n°2 de la marque, quitte ses fonctions, mais reste au sein du groupe. De plus, Mouna Sepehri est nommée directeur déléguée à la présidence de Renault et entre au Comité Exécutif du groupe comme Marie-Françoise Damesin, directeur des ressources humaines.

Les sanctions tombent. Ou plutôt Renault tire les conséquences quant à la gestion désastreuse de la pseudo affaire d'espionnage qui a conduit à la mise en cause injustifiée de trois cadres de Renault. Le constructeur appuie ses décisions sur les deux audits réalisés par la direction de l’audit interne et par le cabinet Bearing Point, du 14 mars au 8 avril dernier. (Téléchargez ci-contre les recommandations du comité des comptes et de l'audit)

Du côté de l'organigramme, Patrick Pélata a soumis sa démission au conseil d'administration, qui l'a acceptée. Il quitte donc sa fonction de directeur général délégué aux opérations de Renault. Selon le communiqué officiel, la marque au losange ne donne aucune date quant à son départ effectif. Toutefois, Patrick Pélata reste dans le groupe, et de nouvelles missions lui seront attribuées au sein de l'Alliance Renault-Nissan. "Ses compétences restent précieuses et constituent un atout pour le groupe", a indiqué Carlos Ghosn.

Face à cette mise de côté, Mouna Sepehri monte en puissance, quittant son poste de directeur général de l’Alliance Renault-Nissan,  pour devenir directeur délégué à la présidence de Renault. Elle entre également au comité exécutif du groupe. (Cliquez ici pour lire son parcours). Marie-Françoise Damesin, directrice des ressources humaines fait également son entrée au comité.

Une refonte totale de la sécurité

Dans le département sécurité, les têtes tombent. Ainsi, Rémi Pagnie, directeur de la protection et sécurité du groupe, ainsi que ses deux collaborateurs, Dominique Gevrey et Marc Tixador, seront licenciés. Le flou persiste sur les mesures prises pour les trois autres dirigeants impliqués. En effet, Renault a assuré avoir suspendu de leurs fonctions Jean-Yves Coudriou, directeur des cadres dirigeants, et Christian Husson, directeur juridique, sans avoir statué sur leur avenir. Il en va de même pour Laurence Dors, secrétaire générale, "en raison de l’évolution envisagée du Secrétariat Général", précise la marque.

Côté organisation, Renault annonce deux gros chantiers à venir. D'une part, l'ensemble de son service de sécurité sera rapidement refondu. Ce dernier a été vivement mis à mal dans les conclusions des deux audits réalisés. Ce projet est confié à Alain Bauer, professeur de criminologie au conservatoire national des arts et métiers, et Alain Juillet, senior advisor au cabinet Orrick Rambaud Martel, assisté d’Eric Delbecque, directeur du département sécurité economique de l’INHESJ. Enfin, Renault assure  "envisager, conformément aux recommandations du Comité des comptes et de l’audit, de réformer le dispositif d’éthique et de la gestion des risques (…) et de transformer le Comité des comptes et de l’audit du Conseil d’administration en Comité de l’audit des risques et de l’éthique. "

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