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Constructeurs

La Prius ouvre un nouveau chapitre

Publié le 7 avril 2016

Par Christophe Jaussaud
5 min de lecture
Devenue iconique en moins de vingt ans, la Prius a profondément changé Toyota. Cette quatrième génération de l’hybride japonaise, qui progresse dans tous les domaines, va encore plus loin en jetant les bases des futures Toyota.

Prius. Sans elle, Toyota ne serait sans doute pas devenu ce qu’il est aujourd’hui. Au-delà du volume de ventes, qui n’a toutefois rien de négligeable avec plus de 3,6 millions d’unités écoulées jusqu’ici, la Prius, qui pouvait apparaître comme un pari un peu fou en 1997, est aujourd’hui complètement inscrite dans l’ADN du Japonais. C’est d’ailleurs encore plus vrai avec cette quatrième génération qui va servir de base aux futures Toyota.

En effet, elle est bâtie sur une nouvelle plateforme englobée dans la Toyota New Global Architecture (TNGA), qui sera ensuite utilisée pour le reste de la gamme avec des déclinaisons pour les segments B, C et D. Toyota tient ainsi son tronc commun qui va lui permettre de baisser les coûts de R&D et de production de 20% par unité. Une économie significative qui va en partie servir à enrichir le contenu des modèles. C’est déjà visible sur la Prius avec un nombre de systèmes de sécurité et confort en forte augmentation.

Consommation et émissions en baisse de 21%

Malgré quelques craintes, à un moment où l’hybridation rechargeable tient le haut de l’affiche dans l’industrie automobile, cette Prius cuvée 2016, qui reste une hybride conventionnelle (un plug-in sera disponible plus tard), n’a rien d’anachronique. Plus confortable, mieux suspendue (grâce aux bienfaits de la nouvelle plateforme), et donc plus agréable à conduire, mieux finie et mieux équipée, elle fait un quasi-sans-faute. Le design reste toutefois un thème clivant.

Le système hybride, lui, rassemblera sans doute plus de suffrages. Il n’a pas échappé à la refonte pour devenir encore plus performant avec une consommation de 3 litres et des émissions de CO2 de 70 g/km lorsque la Prius est équipée de jantes en 15" (3,3l et 76g/km en 17"). C’est 21% de moins que la génération précédente (3,9l et 89g/km). Pour l’anecdote, la première Prius émettait 120g km.

Les ingénieurs ont également corrigé certains défauts. Ainsi, le bloc 1.8 thermique, qui atteint maintenant un rendement de 40% et consomme 14% de moins sur autoroute, sait se faire oublier lors d’accélérations fortes. Ce fameux effet variateur, si désagréable, a bien été gommé par les ingénieurs même s’il reste présent. La gestion du flux électrique est meilleure pour plus de soutien à la mécanique et maximiser les phases de roulage en électrique. La Prius fait toujours appel à une batterie nickel métal hydrure, mais plus compacte de 10%, permettant de la placer sous la banquette, et d'ainsi gagner en volume de coffre.

Un TCO toujours très compétitif

Cette quatrième Prius est donc bien née. Elle va continuer à être l’étendard, la vitrine, de Toyota. Ce sera naturellement le cas en France, même si ses ventes devraient se limiter à 2000 exemplaires en 2016 (15000 en Europe). Son aura a servi et servira encore la gamme. La preuve avec l’Auris, dont 80% des 15000 unités écoulées dans l’Hexagone en 2015 étaient des hybrides. Lors du dernier exercice, une Toyota sur deux vendues en France était une hybride. Une part qui devrait encore s’améliorer avec la montée en puissance du RAV4 Hybride (déjà 1500 commandes moins d’un mois après le lancement) et l’arrivée du SUV urbain C-HR en novembre prochain, avec une version hybride dès le lancement. Toyota comptera ainsi sept modèles hybrides (quatorze si l’on additionne Lexus).

De quoi séduire de nombreux clients, dont les professionnels, qui ont été les acquéreurs de 60% des Prius vendues l’année dernière. Cela monte même à 75% pour la Prius+, qui devrait encore atteindre 2000 unités cette année. Le TCO de la Prius n’a pas été étranger à ce choix, et cela va durer. Sur cette génération (entrée de gamme à 29900€), il est en effet plus bas de 4 à 11% selon la concurrente Diesel choisie. Ainsi, en euros, sur une période de trois ans et 90000km, une Prius permet d’économiser environ 1400€ par rapport à une Talisman dCi 110 Eco2, un peu plus de 1500€ par rapport à une 508 1.6 BlueHDi 120 et 3500€ par rapport à une Passat 1.6 TDi 120. Au-delà de 100000km, l’écart se creuse encore car la Nippone se passe de nombreuses pièces, comme l’embrayage par exemple, qui ne sont donc pas à changer. Que l’on soit soucieux de l’environnement ou purement pragmatique, la Prius ne manque donc pas d’atouts.

Prius

Date de lancement : 15 mars

Segment de marché : berlines hybride

Objectif* : 2000 Prius et 2000 Prius+ en 2016

Ventes de la famille Prius en 2015 : 3105 (-1,6%)

Prix : de 30400 à 33700 €

 

Fiche technique

Moteur thermique Cylindrée (cm3) : 1798

Puissance maxi (ch) : 92

Couple maxi (Nm à tr/min) : 142 à 3600

Moteur électrique Puissance maxi (ch) : 72

Couple maxi (Nm à tr/min) : 163

Puissance cumulée (ch à tr/min) : 122 à 5200

Vitesse maxi (km/h) : 180

0 à 100 km/h (s) : 10,6

Cycle mixte (l/100 km) : 3

Emissions de CO22 (g/km) : 70

Capacité du réservoir (l) : 43

Poids en ordre de marche (kg) : 1375 / 1400

L/l/h (mm) : 4540 / 1760 / 1470

Empattement (mm) : 2700

Voie AV/AR (mm) : 1530 / 1510

Volume du coffre (dm3) : 457 / 1 633

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