Jeep Avenger e-Hybrid : une hybridation légère mais efficace
La nature a horreur du vide. Un adage que Jeep a appris à ses dépens. Lors du lancement de l’Avenger, la marque avait annoncé qu’elle ne commercialiserait en France que la version électrique alors que dans certains pays, notamment en Italie, le véhicule était disponible avec un moteur essence.
Mais la filiale française a dû vite faire machine arrière lorsqu’elle s’est aperçue que des importations, qui lui échappaient complètement, se faisaient entre les deux pays. Elle a donc réagi en commercialisant un 3-cylindres 1.2 essence de 100 ch sous forme d’une série spéciale, qui est partie comme des petits pains.
Électrique et hybride
Aujourd’hui, Jeep corrige le tir : l’Avenger sera certes toujours disponible en 100 % électrique, mais aussi avec un essence 100 % thermique et un bloc hybride. Une décision empreinte de bons sens, car ces deux dernières versions couvriront a minima deux tiers des ventes. Elles permettront surtout de redonner une seconde jeunesse à ce modèle.
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L’Avenger est l'un des premiers modèles du groupe Stellantis à inaugurer ce nouveau moteur à hybridation légère, appelé e-Hybrid. Dans les mois prochains, il sera disponible sur tous les modèles du segment B du constructeur. Il s’agit également du 1.2 Puretech développé par ex-PSA, mais profondément modifié par rapport à la version 100 % thermique.
Il reçoit en effet une chaîne plutôt qu’une courroie, ce qui devrait grandement améliorer sa fiabilité et surtout, un bloc électrique de 21 kW intégré dans la boîte de vitesses à double embrayage à six rapports. L’ensemble comprend également un alterno-démarreur de 48 V et une batterie de 0,9 kWh, installée sous le siège conducteur.
Consommation en baisse
Au final, la puissance combinée est identique à celle du thermique, à savoir 100 ch, mais Jeep promet une réduction de la consommation de 13 %, voire d’un tiers en ville, l’e-Hybrid étant capable de rouler un kilomètre en mode 100 % électrique. Il affiche ainsi une consommation officielle de 4,9 l/100 km et 111 g/km de CO2.
À l’usage, nous n’avons évidemment pas réussi à atteindre cette consommation, mais sur un parcours très varié et surtout vallonné, l’ordinateur de bord a indiqué 6,4 l/100 km. Un résultat raisonnable d’autant plus que nous n’avons roulé "que" 22 % du trajet en mode 100 % électrique.
Le passage d’une énergie à l’autre se fait assez en douceur, bien que la boîte a, dans certains cas, tendance à se montrer un peu lente. Mais rien de vraiment rédhibitoire. Si l’on adopte une conduite très douce, le moteur électrique se réveille souvent et le système de régénération, non ajustable, se révèle assez bien calibré pour que la batterie ne soit jamais trop longtemps vide.
Prix raisonnable
Certes, cette technologie n’est pas aussi efficace que le système full hybrid du Renault Captur ou du Toyota Yaris Cross, ses concurrents directs, mais elle se révèle pertinente, d’autant plus que Jeep a eu la présence d'esprit de la rendre relativement accessible.
Si les 38 000 euros demandés pour la version électrique restent très excessifs pour une voiture urbaine de 4,09 m de long, la version e-Hybrid débute à partir de 26 300 euros (offre de financement à 249 euros/mois pendant 49 mois, 40 000 km et un apport de 3 000 euros), ce qui la place dans le marché. Elle est 2 000 euros plus chère que la version thermique, qui n’est disponible qu’en boîte manuelle et qui souffre d’un malus de 330 euros.
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