Jeep Avenger : le modèle des premières fois
L’Avenger est le modèle des premières fois pour Jeep. Il s’agit, en effet, du premier véhicule électrique de la marque qui, pour la première fois, remporte le titre de voiture de l’année en Europe. Il est également le modèle le plus petit jamais commercialisé par Jeep si l’on met de côté la mythique Willys. Avec une longueur de 4,08 m, il est 16 cm plus court que le Renegade.
Avec autant de premières fois, Jeep place, en somme, tous ses espoirs sur ce modèle qui est considéré comme une étape importante vers le 100 % électrique pour le marché européen, à l’horizon 2030. Car il devrait être le modèle le plus vendu de la gamme, notamment en France. "L’Avenger va remettre la marque dans la lumière", nous a indiqué Éric Laforge, directeur de Jeep Europe.
Des ventes en baisse
Comme le Renegade l’a fait en son temps. Car Jeep en a bien besoin. En Europe, la marque a vu ses ventes chuter en 2022 de 18,1 % à 98 523 mises à la route; cela représente moins de 10 % de la production globale de Jeep. Et c’est pire en France, les immatriculations se sont effondrées à 5 527 unités, soit une chute de 47,1 %. Si son titre de voiture de l’année nous a laissé dubitatif, l’Avenger, conçu, développé et produit en Europe, en l’occurrence dans l’usine Fiat de Tychy en Pologne, n’est pas sans qualités.
À commencer par son style. Malgré son gabarit, il reprend tous les attributs stylistiques d’une Jeep. Et s’il n’est pas encore disponible en quatre roues motrices, ce qui sera une nouvelle fois une première sur ce segment, il a été conçu pour que les coups de griffe de la jungle urbaine soient les moins impactants possibles pour la carrosserie.
À l’intérieur, la planche de bord, qui est annoncée comme entièrement nettoyable à l’éponge, souffre en revanche d’une qualité de matériaux pas des plus flatteuse. Dans un gabarit très contenu, l’Avenger s’avère assez accueillant, même aux places arrière. Quant au coffre, il affiche un volume de 355 l.
Une nouvelle génération de batteries
Pour faire avancer l’Avenger, Jeep reçoit la dernière génération de moteurs et de batteries du groupe Stellantis, package déjà présent sur le DS3 E‑Tense, mais absent du Peugeot e‑2008 et de l’Opel Mokka‑e, ses deux principaux concurrents, bien que beaucoup plus grands. Le moteur gagne ainsi 20 ch pour passer à 156 ch. Sa batterie affiche une capacité utile de 51 kWh.
Avec une consommation moyenne qui varie entre 16 et 18 kWh/100 km, on est plus proche des 300 km d’autonomie réels que des 400 km annoncés par le constructeur. Un résultat assez moyen. À noter que l’Avenger dispose d’un chargeur continu de 100 kW, ce qui permet une recharge de 20 à 80 % en 30 min.
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Sur la route, la voiture se révèle agile et plaisante à conduire. Son petit gabarit lui permet de se faufiler facilement, tout comme son rayon de braquage court (10,5 m) et sa direction électrique assez souple est très appréciée en ville. Son comportement se révèle rassurant et la suspension privilégie le confort. Ce qui est appréciable sur les ralentisseurs.
Une version hybride à venir
Commercialisé à partir de 36 500 euros, l’Avenger se positionne, de par sa taille, entre les SUV du segment B, dont il fait naturellement partie, et les berlines du type Peugeot e‑208 ou Renault Zoe. Bref, l’Avenger se présente comme une seconde voiture parfaite pour les trajets périurbains, mais comme tous les véhicules électriques de sa catégorie, il est encore bien trop cher pour jouer ce rôle. Mais pour ceux qui sont séduits par le SUV, une version hybride arrivera prochainement.
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