Ivan Segal, Renault : "Il n'y a pas de raisons de changer notre politique"

"La marque Renault continue de croître", se félicite Ivan Segal, directeur des ventes et des opérations monde de la marque Renault.
En effet, le losange a vendu 808 413 véhicules (VP-VUL) dans le monde durant le premier semestre 2025. Affichant ainsi une croissance de 2,7 %, alors que le groupe français affiche 1,3 % de mieux, avec 1 169 773 unités.
Si les VP sont très bien orientés, avec +12,2 % (642 652 unités), le VUL souffre avec -22,8 % de perdus (165 761 unités).
En Europe, pour les VP, Renault affiche une croissance de 8,4 %, ce qui lui permet d'afficher une part de marché de 6,7 % et de devenir la deuxième marque continentale.
Renault affirme aussi avoir gagné 0,5 point sur le canal des particuliers (42 % des ventes VP). "Nous n'avons pas réalisé une telle progression depuis 15 ans" appuie Ivan Segal.
Cette dynamique doit beaucoup aux modèles HEV et BEV. Sur un marché de l'électrique qui augmente de 23 %, Renault affiche +57 %, avec 63 800 unités. Soit 16 % de ses ventes.
La montée en puissance de la Renault 5
La Renault 5, qui totalise déjà 49 000 ventes depuis son lancement, explique en partie cette performance. "Il est rare de pouvoir lancer un tel produit" souligne Ivan Segal, "qui sert à la fois nos volumes, notre image et notre rentabilité." Cette R5 va même plus loin, selon lui, en créant le marché du B électrique, segment où elle est en tête.
La trajectoire est tout aussi bonne pour les ventes de HEV. Sur un marché en progression de 11 %, Renault gagne 36 % et demeure le numéro 2 du genre en Europe. Ce type de motorisation représente aujourd'hui 41 % des ventes de la marque.
"Il faut se souvenir que nous sommes partis de zéro il y a seulement quatre ans", se souvient Ivan Segal. Le directeur souhaite noter la très belle performance du Symbioz, exclusivement disponible en HEV, avec ses 59 000 unités depuis son lancement.
Le losange commence aussi à mieux s'exporter. En effet, à l'international, la marque enregistre une croissance de 16,3 %, avec 40 500 unités supplémentaires. Le Kardian, le Grand Koleos ou encore le Duster avec un losange sur la calandre produisent leurs effets. De quoi afficher de belles croissances en Amérique du Sud (+23,9 %), au Maroc (+48,1 %) ou en Corée du Sud (+150,3 %).
Et cela va se poursuivre au second semestre avec l'arrivée du nouveau Triber en Inde et du Boreal en fin d'année au Brésil et qui sera ensuite lancé dans 70 pays. Ce produit va aussi participer au rééquilibrage des ventes de Renault vers le segment C, dont les ventes ont augmenté de 10 % durant le premier semestre.
La politique de valeur mise en place par Renault depuis le plan Renaulution reste plus que jamais d'actualité. Ivan Segal répétant que "les ventes sont en croissance, il n'y a donc pas de raisons de changer notre politique."
Toutefois, le directeur reste pragmatique et une révision pourrait être à l'ordre du jour "si les ventes reculent, mais aujourd'hui nous ne changeons rien."
Ce business plus vertueux, en plus d'être plus rentable, a permis de gagner trois points de valeur résiduelle depuis 2022.
Le VUL toujours à la peine
La seule contre-performance est finalement dans le VUL. Le directeur reconnaît que "le marché est plus dur", avec un recul de 13 %. Dans ce contexte, Renault perd 22,8 %, avec un peu plus de 165 000 unités livrées. Toutefois, le second semestre devrait être meilleur avec une gamme Master enfin complète.
Il faudra aussi prendre en compte le moindre impact des modèles qui avaient disparu du catalogue à la fin du premier semestre 2024 à cause du GSR2 (Master précédent et Express) faisant de nombreuses ventes anticipées.
Toujours est-il que Renault veut regagner des parts de marché dans le VUL cette année tout en préparant l'arrivée en 2026 de la nouvelle génération de VUL électriques : les Trafic, Goelette et Estafette.
Cela fera sans doute du bien au mix électrique dans l'utilitaire qui reste encore très bas avec seulement 8,8 % des ventes VUL de Renault.
Les émissions de CO2 en forte baisse
En parlant d'électrification, Renault annonce une baisse drastique (-12,5 g/km) de sa moyenne d'émission de CO2. Au premier semestre 2025, elle est de 94,2 g/km alors qu'elle atteignait 106,7 g/km un an plus tôt.
Une baisse qui doit beaucoup aux immatriculations des modèles électrifiés (HEV+BEV) qui représentent 59 % des ventes de Renault.
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