Honda et Renault poussent le patron de Nissan vers la sortie
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Le feuilleton continue... Après l'échec des discussions en vue d'une fusion géante entre Nissan et Honda, un nouveau rebondissement vient de nourrir les spéculations de marché sur cette opération. D'après le Financial Times, Honda serait prêt à reprendre les négociations à condition que Nissan change de patron.
Renault lâche son partenaire
Le groupe japonais estime que Makoto Uchida, en poste depuis fin 2019, n'est pas assez puissant pour s'imposer face à ses propres équipes. C'est la raison pour laquelle la restructuration lancée à l'automne tarde à produire ses effets. C'est aussi un obstacle pour une intégration poussée en cas de fusion. Le principal actionnaire de Nissan, le groupe français Renault, aurait également rejoint l'idée d'un départ anticipé de Makoto Uchida (dont le mandat s'achève en 2026).
Les deux groupes japonais ont annoncé mi-février l'échec des négociations en vue d'une fusion. Celle-ci avait été annoncée en décembre 2024 avec un bouclage prévu pour juin. Mais Honda a préféré revoir les termes de la fusion en envisageant de faire de Nissan une filiale. Le groupe a jugé que les difficultés financières et structurelles de Nissan étaient telles qu'une fusion entre égaux n'était pas envisageable.
Nissan en grande difficulté
Les marchés eux-mêmes étaient circonspects sur ce rapprochement aux synergies extrêmement limitées, voire inexistantes, selon certains analystes. D'autres estimaient qu'il s'agissait davantage d'une opération de sauvetage de Nissan que d'un projet industriel et économique mûrement réfléchi.
Nissan a annoncé une très nette détérioration de ses comptes financiers avec un troisième trimestre dans le rouge, là où les marchés s'attendaient à un exercice positif. Le groupe a été contraint de réviser son objectif annuel (qui se clôturera le 31 mars 2025) en tablant sur une perte de 500 millions de dollars. Les analystes, eux, s'attendent à une perte trois fois plus élevée.
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