Gruau pense électrique et international

...Gruau présente à Solutrans un stand digne d'un constructeur automobile qui témoigne à la fois des nombreux développements réalisés par le groupe ces dernières années mais aussi de ses fortes ambitions. « Notre volonté était de prendre le contre-pied de cette crise qui sévit dans le secteur des VUL et des véhicules industriels. Solutrans est l'occasion de positiver et pour nous de capitaliser sur les 120 ans du groupe », justifie Patrick Gruau, P-dg du groupe. Le stand en question exposait 16 modèles carrossés et faisait surtout la part belle aux véhicules électriques. Avec en première ligne, son Microbus Electricity, auréolé mardi soir du Prix de l'Innovation dans la catégorie « Carrossiers sur véhicule industriels ». Ce véhicule imaginé dans sa version électrique en 2001 a d'abord vu le jour en 2004 dans sa version thermique Diesel. Après plusieurs phases de tests et d'observation, le projet a connu un coup d'accélérateur avec l'accord passé avec la société Bolloré en 2008 portant sur l'équipement de batteries Lithium-Metal-Polymère. « Ce partenariat nous a permis d'électrifier le véhicule tout en conservant ses qualités originelles. Le véhicule se distingue notamment par son plancher plat et très bas (18 cm) à hauteur de trottoir », détaille Patrick Gruau.

Développer le groupe à l'international

Le Microbus, qui subira des phases de test jusqu'en juin à Laval, sera commercialisé au deuxième semestre 2010 pour des livraisons prévues fin 2010, début 2011. Toujours dans cette dynamique, Grau présentait également son fourgon Labbe by Gruau (3,5t) en version messagerie, 100 % électrique, dans le cadre d'un accord industriel passé avec le fabricant italien Micro Vett. "Nous voulons faire de Gruau à l'électrique ce qu'il est aujourd'hui à la carrosserie et nous allons investir dans tout ce qui est électrification des VUL", informe Patrick Gruau. C'est d'ailleurs dans cette perspective que le Fonds Stratégique d'Investissement (FSI) a intégré en début d'année le capital du groupe. « Cette consolidation financière est un moyen de nous permettre de financer nos projets futurs", ajoute Patrick Gruau. L'internationalisation sera également au cœur des préoccupations du groupe qui s'est fixé un objectif de 30 % d'exportation d'ici 5 ans, "tout en maintenant notre développement en France, précise Patrick Gruau. A ce jour, 15 % de la production est exportée, c'est insuffisant. Ce que nous sommes arrivés à faire en France, nous souhaitons le faire au niveau européen". Gruau entend notamment développer son réseau en Espagne et manifeste un intérêt certain pour l'Allemagne ou la Grande-Bretagne.