Groupe PSA : des résultats financiers historiques en 2018 !
2018 est à marquer d'une pierre blanche pour le groupe PSA. Lors d'une conférence de presse, ce 26 février 2018, Carlos Tavares, président du directoire, s'est réjoui d'un chiffre d'affaire qui s'élève à 74 milliards d'euros, en hausse de 18,9 %, d'une marge opérationnelle du groupe (incluant Opel-Vauxhall) de 7,7 % (contre 7,3 % en 2017) et d'un free cash-flow de 3,501 milliards d'euros. Le bénéfice net du groupe a bondi de 47 % pour atteindre 2,827 milliards d'euros, contre 1,924 milliard d'euros un an plus tôt.
"C'est une récompense pour toutes les équipes, qui malgré une année difficile, un chaos environnemental et les incertitudes du Brexit, ont fait preuve de beaucoup de travail et de performance. Ainsi, le groupe PSA peut-il entrer dans un contexte de vents contraires encore plus forts", a commenté Carlos Tavares.
Dans le détail, la hausse du chiffre d'affaires se réalise grâce aux marques Peugeot, Citroën et DS (43,027 milliards d'euros en hausse de 5,6 %) mais aussi à Opel qui termine l'année avec des revenus de 18,306 milliards d'euros. Faurecia a également contribué à cette performance avec un chiffre d'affaires de 17,5 milliards d'euros (+3,3 %). Pour rappel, les ventes du groupe se sont élevées à 3,877 millions de véhicules dans le monde en 2018.
Après 20 ans de perte et la mise en place du plan de redressement, Opel dégage une marge opérationnelle de 4,7 %, soit une contribution de 859 millions d'euros à la marge opérationnelle du groupe qui s'élève au global à 5,689 milliards d'euros.
Malgré cette excellente performance, les nuages s'amoncellent sur la Chine et le groupe accuse une perte de 302 millions d'euros. " La Chine est sans doute la plus grande frustration. Nous travaillons dur car la manière de manager sur un marché en baisse n'est pas simple. Mais ces difficultés seront également une opportunité pour présenter un nouveau business model qui sera prêt pour cette année 2019. Mais il est certain que la situation en Chine n'est pas acceptable", a poursuivi Carlos Tavares.
L'agilité, chère au président de PSA, doit donc se démontrer à nouveau dans un contexte géographique mouvant. "Il y a 5 ans, nous prévoyions d'énormes progressions sur le marché chinois, contre un marché européen stable. Cinq ans plus tard, la situation s'est inversée. C'est une nouvelle preuve de notre approche darwinienne", avance le président du groupe.
Développement à l'international
Cette nouvelle répartition des zones de rentabilité a rendu une nouvelle fois le groupe PSA très dépendant du marché européen (80 % des résultats commerciaux en 2018 contre 65 % en 2017). Pour rééquilibrer les forces, la décision a été prise que Peugeot représenterait le groupe sur le marché des Etats-Unis. "Mais nous le faisons de façon très frugale et nous allons aussi attendre les décisions concernant les droits de douanes sur le marché américain", a précisé Carlos Tavares.
Le déploiement à l'international ne concerne pas que Peugeot. De son côté, Citroën retournera en Inde "près de 80 ans après la Croisière Jaune, notamment grâce au lancement d'une gamme innovatrice." De son côté, Opel se repositionnera sur le marché russe. "Nous sommes en train de pousser toutes les opérations dans le reste du monde" a-t-il ajouté.
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