S'abonner
Constructeurs

Grönholm d’un souffle

Publié le 14 septembre 2007

Par Marc David
4 min de lecture
Au terme d'un formidable suspense, Grönholm s'impose en Nouvelle-Zélande avec une marge de 0"3 sur Loeb ! Le plus petit écart jamais enregistré en rallyes.La conclusion du Rallye de Nouvelle-Zélande avait pour cadre la magnifique région de Raglan, en bordure de la mer Tasmane. Une boucle...
Au terme d'un formidable suspense, Grönholm s'impose en Nouvelle-Zélande avec une marge de 0"3 sur Loeb ! Le plus petit écart jamais enregistré en rallyes.La conclusion du Rallye de Nouvelle-Zélande avait pour cadre la magnifique région de Raglan, en bordure de la mer Tasmane. Une boucle...

...de trois spéciales, incluant la célébrissime Whaanga Coast, allait être parcourue à deux reprises, soit 93 km contre le chronomètre. Les 3,14 km de l'ultime passage dans la super-spéciale tracée dans l'enceinte du parc des expositions de Mystery Creek, devaient clore les débats…
La pluie tombée durant la nuit, la probabilité de voir le terrain sécher et les possibles averses annoncées, donnaient à ce dimanche des allures de cauchemar en matière de choix de pneus. Equipé de gommes BFGoodrich "soft" identiques à celles de Marcus Grönholm, l'équipage vedette de Citroën s'est lancé dans la bataille "armé" d'une avance de 1''7. Un souffle certes mais, dans le cas présent, celui-ci s'avérait plutôt bon pour le moral. En effet, aussi minime soit-elle, cette marge avait été construite à l'issue d'un inversement de tendance. Après avoir déjà signé le meilleur temps dans l'ES10, l'ES11 permettait à Sébastien Loeb de reprendre la tête du rallye à son éternel rival. Après 258 km de spéciales !
Bref, à la fin de la première boucle de ce dimanche, l'équipage Loeb/Elena regagnaient l'assistance déplacée de Raglan en tête de la course, avec un écart passé à 2''9. "Je n'ai pas très bien débuté la journée, expliquait le français. Dans l'épreuve d'ouverture (ES12), l'adhérence était inexistante, et j'ai eu du mal à trouver le bon rythme. Marcus est repassé devant pour un dixième de seconde. La suite s'est mieux déroulée. J'ai profité d'une Citroën C4 WRC très efficace pour attaquer très fort, signer deux meilleurs temps (ES13/14) et reprendre la tête. Cela dit, avec moins de trois secondes de marge, la fin d'étape promet d'être intense".

Pour 0''3, l'équipage Grönholm-Rautiainen fait la différence après 350 km de course !

Des choix de gommes un peu plus dures que celles de son rival allaient faire la différence, d'autant que les conditions climatiques allaient jouer un rôle. "Même si à plusieurs reprises nous sommes parvenus à faire jeu égal avec Marcus, à la fin de chaque spéciale, nous avons concédé du temps, analysait Seb. Par deux fois, la pluie s'est mise à tomber au moment où nous prenions le départ… c'est la course". Ainsi, sur la ligne de départ de la super-spéciale, l'ultime ES, l'alsacien compte 7/10e de seconde de retard sur Grönholm. Sous les yeux de toute l'équipe Citroën Sport, qui retenait son souffle en espérant, l'équipage franco-monégasque rend une copie parfaite, mais ne parvient à combler qu'une partie de l'écart… soit 4/10e. Marcus Grönholm assiste à l'arrivée de son rival. Juché sur le capot de sa Ford Focus WRC, il laisse éclater sa joie. Pour 3/10e de seconde (l'équivalent métrique de l'ordre de 8 mètres), soit le plus petit écart jamais enregistré dans la discipline (au Rallye du Portugal 1998, Colin McRae l'avait emporté face à Carlos Sainz, pour 2''1), le finlandais arrache la victoire, sa 5e de la saison en fait. "Cette course a été la plus serrée et la plus disputée de toute ma carrière, lâche Grönholm, dans un état second. Nous n'avions pas le droit à la moindre petite erreur de pilotage. Je suis toujours resté calme dans la voiture et c'est quelque chose que j'ai appris après de nombreuses années de compétition. Mon seul stress a été le choix des pneus. Les conditions de terrain étaient variables et il ne fallait surtout pas se tromper". Evidemment, pour ce qui est du championnat du monde, le finlandais réalise une bonne opération puisqu'il totalise désormais 10 points d'avance sur son rival, à cinq épreuves du but. Côté constructeurs, la victoire de son pilote vedette ajoutée à la 3e place de Mikko Hirvonen (exclu de la bataille pour la victoire dès le 1er jour suite à un mauvais choix de pneus) permet à Ford de quitter les antipodes avec 16 points de plus au compteur. Désormais, la marque à l'Ovale mène avec un avantage de 46 points d'avance sur Citroën. Autant dire que le titre se profile sérieusement.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle