Formule 1 : On efface tout !
...finlandais a aligné 7 victoires (contre 3 pour son équipier Juan-Pablo Montoya) mais, chose incroyable, l'écurie de Ron Dennis a laissé filer le titre Constructeurs, tout comme son pilote fétiche a échoué dans sa quête du titre Pilotes. La faute a trop d'occasions perdues (Nürburgring, Silverstone, Hockenheim…) du fait d'un manque chronique de fiabilité. Aussi, après une saison des plus frustrantes, l'écurie anglo-allemande espérait prendre sa revanche en 2006 avec la MP4-21. Cependant, le finlandais a subi un début de saison difficile, luttant pour rester au niveau de Renault et Ferrari, tout en souffrant comme les années précédentes de problèmes de fiabilité. Son engagement a été irréprochable sur la piste, mais au GP du Canada, tournant de la mi-saison, la messe était dite. Avec déjà 45 points de retard sur le leader du championnat, à savoir Fernando Alonso, Räikkönen savait déjà que ses chances d'accrocher son premier titre s'étaient évanouies. Pire, le finlandais quittera McLaren sans avoir inscrit la moindre victoire (avec une autre occasion perdue à Monaco), à une anonyme 5e place au classement du championnat du monde 2006.
Les années écoulées n'ont jamais altéré la philosophie de l'équipe
Sept ans que les "gris-argent" courent après un nouveau titre, dix ans qu'ils n'avaient plus terminés une saison sans victoire ! Une situation insupportable pour le fier Ron Dennis, le patron de McLaren. "Jamais de notre vie nous ne sommes arrivés sur un Grand Prix sans avoir une farouche envie de gagner, souligne-t-il. C'est notre but, notre raison d'être. McLaren et Mercedes ont établi une relation très forte durant ces 12 années passées et je suis convaincu que nous allons retrouver le chemin du succès". Un dialogue que pourrait aussi revendiquer Norbert Haug, vice-président de Mercedes Motorsport, lui qui a également vécu la frustration de ces années passées ; sans parler des fidèles partenaires de l'écurie, à commencer par Mobil 1. Bref, pour ce qui concerne 2007, McLaren repart d'une feuille blanche. Il y a d'abord la venue du puissant commanditaire Vodafone, transfuge de Ferrari, et les nouveaux actionnaires (désormais, le royaume de Bahreïn détient 30 % de McLaren Group). Il y a ensuite l'engagement de Fernando Alonso, le champion du monde en titre. L'espagnol a effectué ses premiers tours de roues pour sa nouvelle écurie mi-décembre sur le circuit de Jerez en Andalousie. Alors que sa nouvelle monture, la MP4-22, vient d'être présentée à Valencia, celui qui s'est refait un nouveau look (ses cheveux sont désormais très courts !) affiche une belle confiance. "D'abord, je me sens très bien dans ma nouvelle équipe, qui représente une étape significative pour ma carrière, confesse-t-il. Je suis très optimiste pour cette saison… Pour un pilote, c'est vraiment un grand plaisir de voir tous ces gens travailler pour retrouver le chemin de la victoire".
McLaren va devoir très vite "comprendre" les pneus Bridgestone
La voiture ? "D'après toutes les informations recueillies des essais en soufflerie, d'après ce que les ingénieurs et les mécaniciens m'en ont dit, elle semble formidable, note Alonso. D'habitude, ces gens-là font montre d'une certaine réserve. Ce qui est certain, en revanche, c'est que cette voiture est la plus belle F1 qu'il m'ait été donné de piloter". La prudence s'impose, pour une autre raison. Cliente Michelin comme Renault en 2006, McLaren va devoir réapprendre à travailler avec les ingénieurs de Bridgestone. Ils sont nombreux, en effet, ceux qui pensent que les premiers Grands Prix favoriseront les équipes déjà partenaires du manufacturier nippon en 2006. A commencer par Ferrari, évidemment. A l'heure où les développements moteur (en l'occurrence le V8 Mercedes FO 108) sont figés, les éléments liés à l'aérodynamique et au châssis vont à n'en pas douter prendre plus d'importance. D'où une aérodynamique particulièrement "fouillée" sur la MP4-22 (comme en témoignent ses lignes "torturées") qui, malgré l'arrivée de Vodafone, a conservé sa livrée argentée.
Une chose est certaine. Un important programme d'essais est prévu avec l'aide des pilotes d'essais maison, à savoir Gary Paffett et Pedro de la Rosa. Et puis, bien sûr, il y a Lewis Hamilton (voir ci-dessous). "Avec le duo Alonso-Hamilton, nous alignons sur la grille de départ 2007 la paire de pilotes la plus jeune de l'histoire du team", souligne Norbet Haug. Effectivement, 48 ans à eux deux !
Marc David
ZOOML'expérience… et la jeunesse ! "Je suis en F1 pour devenir champion du monde un jour". Comme tout pilote qui déboule en Formule 1, Lewis Hamilton a de l'ambition. Issu du championnat GP2 dans lequel il a signé 5 victoires en 2006, le seul pilote "black" du plateau sait qu'il devra toutefois passer par une phase d'apprentissage aux côtés de son illustre équipier. "Fernando a deux titres, souligne-t-il. Pour ma part, je suis déjà très heureux de pouvoir arborer le numéro 2 sur ma voiture, pour ma première saison de F1". Né le 7 janvier 1985 à Stevenage (Angleterre), Hamilton a fait ses armes dans le karting, filière "naturelle" s'il en est. Vainqueur en cadet dans le championnat britannique dès 1995, il a conclu sa carrière de pilote de kart en 2000, en raflant tout : 1er du championnat d'Europe de Formule A, 1er de la Coupe du monde et 1er des Elf Masters, compétition qui lui a permis de se révéler aux yeux du public français présent à Bercy. En 2001, il attaque la monoplace via la Formule Renault britannique et après trois saisons dans la discipline, se lance en 2004 dans le très relevé championnat F3 Euro Series. En 2005, il fait triompher les couleurs de l'écurie ASM de Frédéric Vasseur en signant la bagatelle de 15 victoires, et en s'adjugeant les courses de Zandvoort, Monaco et Pau. Un pur prodige, Hamilton ! |
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