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Constructeurs

FCA stopperait le diesel sur ses VP d'ici à 2022

Publié le 26 février 2018

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Le groupe italo-américain serait en passe d'annoncer la fin du Diesel dans ses VP d'ici 2022. Cette annonce devrait faire partie du nouveau plan stratégique que Sergio Marchionne doit présenter le 1er juin prochain.

 

Alors que l'annonce ne doit intervenir que le 1er juin prochain lors de la présentation du prochain plan stratégique couvrant la période 2018-2022, le Financial Times (FT) dévoile une partie de son contenu. En effet, le journal, citant des sources proches de la direction du groupe, croit savoir que FCA va abandonner les motorisations Diesel pour ses VP "en raison de la chute de la demande et des coûts croissants". Le constructeur, qui possède les marques Jeep, Ram, Dodge, Chrysler, Maserati, Alfa Romeo et Fiat, devrait continuer en revanche à construire des véhicules utilitaires roulant au Diesel. Contacté par l'AFP, le groupe s'est refusé à tout commentaire.

 

Les ventes de voitures Diesel, une motorisation encore encensée il y a cinq ans mais désormais décriée, sont en recul en Europe et dans le monde depuis plusieurs années, ce qui contraint les constructeurs à revenir massivement vers les motorisations essence et à accélérer l'électrification des véhicules.

 

L'an dernier, le Diesel a perdu 5 points de parts de marché en Europe, passant de 48,9 % des immatriculations en 2016 à 43,8 %, selon Jato Dynamics, qui prévoit la poursuite de cette tendance en 2018. L'Europe concentre à elle seule les deux tiers du marché mondial pour ce type de motorisation. Dans le monde, les immatriculations de véhicules Diesel, déjà très minoritaires, ont baissé en 2017 de 3,8 %, à 13,94 millions d'unité (sur plus de 80 millions), alors que dans le même temps le marché progressait de 2,4 %, toujours selon Jato.

 

En France, pour la première fois depuis l'an 2000, le Diesel a représenté en 2017 moins de la moitié du marché contre près des trois quarts à son apogée, en 2012. On vantait alors son avantage en matière d'émissions de gaz carbonique, l'un des principaux gaz à effet de serre. Mais depuis, le Diesel est fustigé pour ses émissions de particules fines et d'oxydes d'azote, surtout avec le scandale des moteurs truqués de Volkswagen.

 

Pour les constructeurs, il devient de plus en plus coûteux de respecter les normes environnementales toujours plus strictes pour ces motorisations, en particulier en Europe. En outre, le Diesel équipe surtout les gros véhicules, beaucoup moins les compactes et citadines dont Fiat Chrysler s'est fait une spécialité en Europe. "Le Diesel a atteint un point de non-retour. Sur les voitures particulières, ce n'est plus l'avenir, au contraire sa part ne cesse de reculer", estime Ferdinand Dudenhöffer, du Center Automotive Research (Car), un institut basé en Allemagne. (Avec AFP).

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