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Constructeurs

FCA à l'heure des économies

Publié le 31 mars 2020

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Le patron du groupe italo-américain a indiqué que la protection de la santé financière de l'entreprise allait rimer avec une baisse des salaires pour les dirigeants et des reports pour certains salariés.
Mike Manley, patron de FCA, va réduire son salaire de 50 % pendant trois mois.

 

"Protéger la santé financière de l'entreprise est la responsabilité de tous, à commencer naturellement par moi et l'équipe dirigeante", a indiqué Mike Manley, le patron de FCA, dans une lettre adressée aux salariés du groupe que l'AFP a pu consulter. Le dirigeant va ainsi réduire son salaire de 50 % pendant trois mois. Sa rémunération totale s'était élevée, en 2019, à 13,28 millions de dollars, dont un salaire de base de 1,43 million de dollars, selon le rapport annuel du groupe.

 

Durant ces trois prochains mois, les salaires des membres du comité exécutif vont chuter de 30 %. Quant au président de FCA, John Elkann, et des membres du conseil d'administration, ils renoncent à leurs rémunérations jusqu'à la fin 2020. L'objectif étant selon Mike Manley d'éviter "une réduction du personnel au deuxième trimestre."

 

Mike Manley précise que le groupe demandera à "la plus grande partie des employés dans le monde qui ne sont pas encore affectés par des réductions d'horaires ou des amortisseurs sociaux de participer à ce sacrifice en acceptant un report temporaire de 20 % de leurs salaires". "Le processus sera différent en fonction des pays et pourra nécessiter des accords spécifiques", a-t-il ajouté.

 

De nombreux états-majors ont annoncé une réduction de leur salaire, voire même l'abandon, pendant la crise. Ainsi les dirigeants de l'équipementier automobile français Plastic Omnium ont eux aussi décidé d'abaisser leurs rémunérations pour "contribuer à l'effort du groupe (...) pendant le temps d'arrêt de l'activité". Elles seront abaissées dans la même ampleur que les pertes de revenus subies par les salariés touchés par les mesures de chômage partiel dans les usines européennes et américaines, a expliqué un porte-parole à l'AFP.

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