F1 : L’image par Ferrari

...les 747 GP disputés depuis ses débuts dans le championnat du monde en 1950. Certes, avec le départ de Michael Schumacher (le pilote le plus titré de l'histoire avec sept titres dont cinq acquis avec Ferrari) et de Ross Brawn (directeur technique de la Scuderia) à l'issue de la saison 2006 qui s'est conclue au Brésil, une page de l'histoire de la F1 s'est tournée, et l'écurie italienne n'est plus tout à fait la même. Mais avec ou sans le "Baron Rouge", son désir de vaincre reste identique. D'ailleurs, en matière de motivation et de détermination, Kimi Räikkönen et Felipe Massa, les deux pilotes maison, n'ont rien à envier à personne. Avec déjà trois victoires à leur actif au volant de la F2007, les deux sociétaires de la Scuderia ont déjà montré qu'ils étaient à la hauteur. Maintenant, à eux de redonner le titre constructeurs à leur équipe ! Un titre qui avait échappé de peu à la Scuderia en 2006, puisque celle-ci a terminé 2e derrière Renault pour 5 points. Certes, comme la plupart des grandes équipes de F1, Ferrari a connu des passages à vide. Comme par exemple entre 1991 et 1995. Seulement, depuis le recrutement de Schumacher en 1996, la force de Ferrari est de jouer régulièrement le titre suprême, preuve de sa constance au plus haut niveau.

L'appartenance au groupe Fiat ne se limite pas simplement à l'aspect visuel

Mais, titre ou pas titre, qu'apporte véritablement l'engagement de Ferrari à la marque cousine, Fiat ? D'abord, de la visibilité puisque, au fil des saisons disputées sous l'ère de la F1 "moderne", et ceci à quelques exceptions près, le logo Fiat a toujours figuré sur la carrosserie rouge de la Formule 1. En particulier sur le museau avant (utilisé également dans le proche passé pour mettre en valeur le logo Magneti Marelli) ou sur le capot moteur. Une démarche logique dans la mesure où, il convient de le rappeler, la holding Fiat détient désormais quelque 85 % des parts de Ferrari. Cela dit, fort heureusement, la relation entre les deux marques ne se limite pas simplement à cet aspect visuel. "Certes, l'équipe Ferrari demeure autonome au niveau des choix, des décisions, des développements…" explique Claudio Berro, ex-responsable de la communication de Ferrari F1, aujourd'hui directeur de la gestion sportive d'Abarth et coordinateur des programmes sportifs des différentes marques du groupe (hormis Ferrari). "Cela dit, des synergies existent puisque les hommes de la Scuderia peuvent être amenés à s'appuyer pour ce qui concerne certains domaines sur le Centre de Recherche Fiat (CRF, NDLR). Un aspect non négligeable, en mesure de résoudre un quelconque problème technique avec une plus grande réactivité". Il y a aussi l'image. Même si une F1 demeure à des années lumières d'une voiture de série, un engagement au plus haut niveau apporte toujours une certaine crédibilité, y compris au niveau des collaborateurs du groupe. Sébastien Perrais, directeur marketing de Fiat VP est de ceux-là. Il parle au nom de ses sentiments personnels : "au-delà du lien capitalistique existant entre Fiat et Ferrari, les deux marques demeurent séparées, explique-t-il. De ce fait, chaque collaborateur le vit différemment, mais le vit néanmoins avec une certaine fierté dans la mesure où Ferrari est une marque du groupe et que Ferrari gagne. Aussi, dans l'immense majorité des cas, les collaborateurs du groupe vont être à fond derrière la Scuderia. Un état d'esprit vécu davantage à titre personnel, dans la mesure où la marque Fiat en tant que telle n'organise pas d'évènements particuliers en rapport avec Ferrari". Le cri du cœur, en somme.

Marc David