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Constructeurs

Excellents résultats financiers pour Renault

Publié le 12 février 2016

Par Alexandre Guillet
3 min de lecture
Malgré un contexte mondial très contrasté, Renault a réalisé un très bon exercice 2015 au niveau financier, avec notamment un bénéfice net en hausse de 48,1%.

"Dans un contexte mondial pourtant très volatil, principalement dans les pays dits émergents, le groupe Renault a néanmoins réussi un très bon exercice 2015, atteignant tous ses objectifs", lance en préambule Dominique Thormann, directeur financier de Renault, avant de mettre en exergue les grandes lignes du bilan du groupe : un chiffre d'affaires en hausse de 10,4%, à 45,327 milliards d'euros, une marge opérationnelle en progression de 44,2%, à 2,32 milliards d'euros, un résultat net en hausse de 48,1%, à 2,96 milliards d'euros, et un free cash-flow opérationnel de l'Automobile positif de 1,03 milliard d'euros.

Sans forfanterie, Carlos Ghosn s'en réjouit naturellement : "Malgré le retournement de plusieurs marchés hors d'Europe, nous avons su compenser. Résultat, nous avons atteint avec de l'avance certains objectifs du plan Drive the change, notamment au plan de la marge opérationnelle." Cette forte progression de la marge opérationnelle s'explique à l'aune de la réduction des coûts (achats, plan de compétitivité, notamment en France), de l'amélioration du mix produits (très marquée au second semestre), des effets de change favorables et des prix bas des matières premières. Autres motifs de satisfaction, les bons résultats de RCI, qui les présente en détail ce matin, la montée en puissance des synergies de l'Alliance pour un gain estimé au-delà de 4 milliards d'euros, et le bon niveau de contribution des entreprises associées, malgré les importantes difficultés d'AvtoVAZ en Russie.

Pour 2016, Carlos Ghosn se montre à la fois confiant et prudent. La confiance est de mise au sein du groupe, car des modèles phares seront exploités en année pleine et dix nouveaux lancements sont programmés avec un bon équilibre entre l'Europe et le reste du monde. En outre, une croissance significative est attendue en Inde, via les débuts prometteurs de Kwid (déjà 100000 commandes, ce qui engendre d'ailleurs un recalibrage de la production), ainsi qu'en Iran où le groupe sait pouvoir s'appuyer sur une capacité de production annuelle de 200000 unités. En revanche, la prudence est dictée par les incertitudes qui pèsent encore sur certains marchés. Carlos Ghosn table seulement sur une croissance mondiale comprise entre 1 et 2%. Une hausse de 2% en Europe comme en France, de 8% en Inde, de 4 à 5% en Chine, mais un recul de 12% en Russie et de 6%, a minima au Brésil. Pour le Brésil, Carlos Ghosn ne voit aucune amélioration poindre à l'horizon et estime que la crise va encore durer quelques années. "La reprise interviendra forcément, car le taux de motorisation du pays est faible, 200 véhicules pour 1000 habitants, mais quand...", précise-t-il. Et d'ajouter que Renault reste impliqué en Amérique du Sud, avec de nouveaux lancements programmés, tout en veillant à ne pas être trop exposé.

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