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Constructeurs

Et le Diesel refait débat

Publié le 8 décembre 2014

Par Romain Baly
2 min de lecture
En annonçant qu'elle souhaitait y mettre fin d'ici 2020, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a relancé la polémique concernant la suppression des véhicules Diesel dans Paris.
En annonçant qu'elle souhaitait y mettre fin d'ici 2020, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a relancé la polémique concernant la suppression des véhicules Diesel dans Paris.

Après avoir suscité la polémique au printemps dans un contexte électoraliste (municipales), le Diesel risque de refaire parler de lui suite aux dernières déclarations d'Anne Hidalgo. Alors que, durant sa campagne, l'idée ne concernait que les poids lourds, la maire PS de Paris voit plus large et affirme, dans une interview accordée au Journal du Dimanche, qu'elle souhaite "la fin du Diesel à Paris en 2020, et si possible au-delà du périphérique".

Recycler les portiques écotaxes

Une ambition que la municipalité s'efforce déjà de s'appliquer en éradiquant ce type de motorisation dans sa flotte depuis trois mois et qui va même encore plus loin puisque cette dernière explique également vouloir contrôler le degré de pollution de chaque véhicule. Pour ce faire, Anne Hidalgo compte se servir des "quatre portiques installés sur le périphérique" dans le cadre du projet abandonné de l'écotaxe, mais aussi grâce à "d'autres types de contrôle".

Autre mesures, mettre en place des "axes de circulation réservés aux véhicules propres" dans des zones particulièrement polluées telles que la rue de Rivoli ou les Champs-Elysées, "poursuivre l'extension des zones 30" pour en faire "la règle dans tout Paris", et, enfin, rendre l'hyper-centre de la capitale (1er, 2e, 3e et 4e arrondissements) "semi-piétonnier" en n'autorisant son accès qu'aux "voitures des résidents, aux véhicules d'urgence ou de livraison".

Une idée déjà avancée par l'opposition

A quelques mois d'élections cantonales qui s'annoncent incertaines pour son camps et alors qu'elle-même peine à convaincre depuis sa victoire, la successeur de Bertrand Delanoë rejoint ainsi la volonté de ses principaux opposants dans la capitale, Nathalie Kosciusko-Morizet pour l'UMP en tête de proue. Reste que dans un pays constitué à 82% de véhicules Diesel, l'idée de manquera pas de faire réagir et d'indigner les moins chanceux.

Sans attendre un probable retour de bâton, Anne Hidalgo avance une possible "exception pour certains ménages peu fortunés possédant un vieux Diesel qu'ils n'utilisent qu'occasionnellement" et qui auraient le droit "de circuler le week-end". Pas d'annonce, en revanche, au sujet des professionnels obligés de se déplacer et roulant dans leur très grande majorité au gazole, qui n'auront d'autre choix que de changer de véhicules pour pouvoir circuler dans Paris ou de s'abstenir.

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