Entretien avec Maria Stenström, directeur général de Volvo France.
...en recul de près de 9 % à fin septembre à 7 886 immatriculations. La baisse d'activité de Volvo est également sensible aux Pays-Bas (- 17 %), au Royaume-Uni (- 20 %), en Italie (- 15 %) et en Belgique (- 10 %) alors que les ventes progressent au Danemark, en Norvège et en Suède. Ces pays bénéficient-ils d'une priorité d'approvisionnement ?
Maria Stenström. Comme d'autres pays, nous avons effectivement subi des retards de production qui ne nous ont pas permis de disposer de la S80 au moment voulu. Nous allons maintenant accélérer mais le retard pris ne sera pas rattrapé. Nous devrions en vendre 400 à 500, contre un objectif initial de 1 100. Des problèmes de capacité de production se font également ressentir sur C70, ce qui explique que nous n'en ayons vendu que 200 aujourd'hui pour un objectif de 600 à la fin de l'année. Enfin, notre recul de 13 % sur XC90 est à mettre sur le compte d'un ralentissement du segment des 4x4 haut de gamme.
JA. Allez-vous atteindre votre objectif de 12 000 immatriculations ?
MS. Nous devrions livrer 11 000 véhicules cette année, avec environ 400 C30 si tout se passe bien en termes de disponibilité.
JA. Avec un prix d'entrée de 19 500 euros, vous positionnez la C30 dans le bas du segment des compactes premium. Toutefois, vous visez 4 000 ventes en 2007, comparé aux 18 000 Audi A3, par exemple. Pourquoi un volume si modeste ?
MS. D'abord, cela représente tout de même un tiers de nos ventes totales. Ensuite, la capacité de production annuelle de l'usine de Gand est limitée à 65 000 véhicules. Enfin, nous préférons avoir un plan réaliste et faire 6 000 ventes plutôt qu'être trop ambitieux.
Ce lancement est très important pour nous, il va nous donner une vraie visibilité. Nous faisons notre entrée sur un nouveau segment, un segment qui se porte bien en premium, nous allons toucher, à 80 %, une nouvelle clientèle, urbaine, qu'il est primordial d'impressionner par la qualité de nos services.
JA. C'est un changement d'envergure pour le réseau ?
MS. Oui, il va falloir être capable de financer de nombreuses reprises, exposer au moins deux C30 dans chaque showroom, etc. Nous mettons en place un programme d'aide financière spécifique pour cela. Avec des volumes de ventes totales de 13 000 véhicules en 2007, nous allons également pouvoir accroître notre capillarité pour passer de 107 points de vente aujourd'hui à 115 fin 2007.
Propos recueillis par
Xavier Champagne
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