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Constructeurs

Entretien avec : Francois Bacquet, chef des relations publiques Audi

Publié le 13 février 2009

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
"Etre plus forts en cette période de flottement"Jusqu'à récemment, il a été l'homme fort de l'activité VO de Audi, François Bacquet revient sur la situation de la marque. Entre projet d'extension...
...de la prime à la casse et concurrence grandissante des marchands indépendants, le porte-parole nous livre ses impressions.

Journal de l'Automobile. Le commerce de véhicules d'occasion récents est-il menacé par celui du neuf ?
François Bacquet. Le VO souffre d'une concurrence plus agressive du VN. Ce n'est pas un phénomène nouveau, certes, mais qui s'est amplifié avec la multiplication des incitations commerciales et fiscales. Même si l'aide financière ne représente qu'une infime part du prix, elle rend le VN plus agressif, notamment chez les marques généralistes et intermédiaires dont l'offre fait douter le client du VO récent des constructeurs premium.

JA. Comment pourriez-vous donc faire évoluer votre label, Audi Occasion Plus ?
FB. En matière de label, il faut insister sur les standards. Les produits sont toujours attirants, il va juste falloir renforcer la communication et mettre en place de nouvelles formes de financement. Cependant, nous n'avons nullement l'intention de révolutionner le concept qui entre dans sa quatrième année.

JA. Quel est le taux d'adhésion au label Audi Occasion Plus ?
FB. Nous comptons 70 distributeurs sur les 174 points de vente du réseau. Nous en sommes satisfaits puisque les plus importants ont adhéré.

JA. Quel est l'état des stocks en ce début d'année ?
FB. A priori, ils sont relativement homogènes. Audi a appelé les concessionnaires à plus de vigilance vis-à-vis des achats et des reprises pour garder une activité saine. Nous nous devons, avec le réseau, d'être plus forts en cette période de flottement. La charte Audi Occasion Plus couvre des voitures allant jusqu'à 5 ans et 100 000 km, mais, dans les faits, nous remarquons que nos distributeurs commercialisent des VO de 3 ans et 70 000 km en moyenne.

JA. En quoi la réduction des volumes de vente aux loueurs de courte durée pourrait-elle impacter votre activité VO ?
FB. Nos ventes à loueurs ne représentent que 6 % des volumes totaux donc nous ne serions que peu impactés. Il faut aussi noter que nos ventes augmentent chaque année et que, par conséquent, notre parc se constitue peu à peu avec une bonne rotation.

JA. Que pensez-vous des propositions d'extension de la prime à la casse aux occasions récentes ?
FB. Nous ne sommes pas contre une proposition qui irait dans ce sens mais nos volumes de reprises éligibles à la prime à la casse sont trop faibles pour influencer réellement l'activité. Nos clients ont, en effet, souvent des voitures récentes ou sont des jeunes qui achètent une A3 avec leurs premiers salaires.

JA. Quelle attitude adopter devant la recrudescence des marchands indépendants qui se spécialisent dans la recommercialisation de votre marque ?
FB. Nous ne sommes pas inquiets car l'expérience prouve qu'un client aime acheter son Audi dans le réseau Audi. En plus, le prix des voitures importées, lorsque la TVA est payée, est si proche du tarif pratiqué en concession que cela ne justifie pas un achat auprès d'un indépendant.

Photo : François Bacquet

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