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Constructeurs

Entretien avec Eric Wepierre, Président de Chevrolet France.

Publié le 20 octobre 2006

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
"Nous allons doubler notre potentiel" Avec l'arrivée du Captiva mais surtout du Diesel dans sa gamme, Chevrolet vise plus haut en France. Rencontre avec son nouveau Président. Journal de l'Automobile....
"Nous allons doubler notre potentiel" Avec l'arrivée du Captiva mais surtout du Diesel dans sa gamme, Chevrolet vise plus haut en France. Rencontre avec son nouveau Président. Journal de l'Automobile....

...Etes-vous satisfait des performances de Chevrolet sur les 9 premiers mois de l'année ?
Eric Wepierre. Nous avons constaté une baisse de notre volume, avec 5 300 véhicules à fin septembre. Cela s'explique notamment au regard de notre très belle progression en 2005. D'ailleurs, depuis 2002, nous avons progressé de plus de 110 %. De plus, il ne faut pas oublier que le marché reste franchement morose. Le changement de législation au niveau du GPL nous a également largement pénalisé au cours du premier semestre.


JA. Justement que représente le GPL dans vos ventes ?
EW. Il représentait 25 % de notre volume en 2005. C'est-à-dire 50 % du marché GPL qui lui-même représente plus de 50 % du marché des énergies alternatives. Pour nous, c'est un élément important. Le GPL est une solution d'aujourd'hui mais, pour l'heure, nous sommes l'un des seuls a le promouvoir. Si d'autres acteurs, comme un constructeur français, entraient sur ce marché, ce serait bénéfique pour tous.


JA. Que pensez-vous de l'E85, incontournable sur ce Salon ?
EW. Il nous faut raisonner ici en termes de groupe. GM travaille énormément sur les énergies alternatives. Nous sommes en pointe, en Europe, sur le bio-éthanol avec Saab. Mais nous, Chevrolet, vendons déjà des véhicules capables de fonctionner au bio-éthanol notamment au Brésil. Nous suivons donc de très près ce qui se passe sur le marché français. Au-delà de ça, GM nous permet d'avoir une vision complète de cette problématique.


JA. Comment envisagez-vous la fin de cette année ?
EW. Nous couvrons aujourd'hui seulement 25 % du marché français. Avec l'arrivée de notre premier Diesel sur le Captiva, puis sur l'Epica en début d'année avant que ce ne soit le tour des Nubira et Lacetti en milieu d'année 2007, nous allons couvrir 50 % du marché donc doubler notre potentiel. C'est très encourageant, d'autant que le Captiva va nous aider à gagner des parts de marché.


JA. Le fait d'augmenter votre couverture de marché de 50 % vous permet-il d'envisager une progression similaire en termes de ventes ?
EW. Il s'agira de nouveaux marchés pour nous, donc il est difficile de prévoir une évolution. Le seul chiffre que je peux vous donner est 1 % de PDM. C'est notre objectif à moyen terme sur le marché français. Le Diesel sera incontestablement un atout pour l'atteindre.


JA. Allez-vous vous attaquer aux flottes ?
EW. Oui, notre gamme aura toutes les qualités requises pour intéresser ce marché. Mais cela ne se fera pas en un jour. Nous ne mettrons pas une structure dédiée en place, nous ferons jouer à plein les synergies de groupe, comme pour le réseau.


JA. Un mot sur le Captiva ?
EW. Le Captiva est dans le réseau et nous avons un excellent feed back. Ce 4x4 de loisir, alliant le raffinement d'une berline avec la robustesse d'un 4x4, bénéficie de l'héritage Chevrolet en la matière. De plus, le Captiva va nous permettre de faire la liaison entre les gammes actuelles de Chevrolet. Il est un formidable vecteur d'image et de notoriété qui va nous permettre d'augmenter le trafic dans les showrooms en tirant le reste de la gamme dans son sillage.


JA. Peut-on imaginer que votre réseau reprenne les modèles importés par Kroymans ?
EW. Je ne peux pas vous répondre. Je rappelle simplement que Chevrolet est une marque globale. Chaque année, nous vendons 4,1 millions de véhicules dans 120 pays. Nous avons un positionnement global avec un portefeuille très diversifié. Un positionnement identique sur tous les marchés, s'appuyant sur des produits de qualité, durable, avec un design expressif, une technologie fiable et un rapport prestations/prix très attractif. Ce que l'on appelle "le value brand". Donc cette situation et le portefeuille de la marque nous permettent de regarder quels sont les véhicules que nous pourrions importer avec une réelle pertinence commerciale. Par exemple, aujourd'hui, nous étudions l'importation éventuelle de la nouvelle Camaro en Europe. Cela vous donne un exemple des opportunités que nous pouvons saisir.


JA. Qu'en est-il de votre réseau ?
EW. Nous avons aujourd'hui 130 points de vente pour 113 contrats. Beaucoup de distributeurs nous ont rejoints depuis un an. D'ici la fin de l'année, une vingtaine devrait encore venir grossir les rangs. Chevrolet attire les professionnels de la distribution, ils croient en notre marque. Notre objectif est aujourd'hui l'Ile-de-France, afin de couvrir plus de 80  % du territoire.


JA. Une zone où l'immobilier est très cher. Allez-vous créer des succursales ?
EW. Encore une fois, le groupe GM est une force. Comme jusqu'à présent, puisque 45 % de notre réseau existant partagent Chevrolet avec Opel ou Saab, nous allons nous appuyer sur les réseaux du groupe. Nous ne créerons pas de succursales.


Propos recueillis par
 Christophe Jaussaud

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