Connectivité : Joe Biden en croisade contre les puces chinoises
La guerre commerciale se déplace-t-elle sur un autre terrain ou s'agit-il d'une mesure de protection de la part des États-Unis ? Sous couvert de préserver la sécurité nationale, le département américain du Commerce souhaite interdire la circulation des véhicules connectés équipés de matériel et de logiciels chinois.
Cette mesure pourrait s'appliquer aux logiciels dès 2027. En ce qui concerne le matériel, l'administration de Joe Biden propose un autre calendrier. Les puces et autres équipements seraient interdits à compter de 2030.
Le gouvernement ne cible pas uniquement les voitures chinoises, mais également tous les constructeurs automobiles, dont General Motors et Ford qui importent une partie de leur catalogue. Il n'est pas exclu non plus que les technologies russes ou en provenance de pays jugés comme ennemis des États-Unis tombent sous le coup de cette hypothétique législation.
Craintes de manipulation et d'infiltration
Ce scénario a été présenté, le 23 septembre 2024, au terme d'une enquête diligentée par le département du Commerce, en février dernier. Elle avait pour but d'évaluer le risque que font peser les technologies chinoises sur la sécurité du pays et des citoyens.
L'administration juge que les voitures dotées de logiciels et matériels chinois ont la possibilité de collecter des données sur les Américains et sur les infrastructures du pays en se connectant à différents réseaux internet. La Maison-Blanche avance la crainte d'une manipulation des véhicules ou d'infiltration de systèmes critiques.
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"Avec potentiellement des millions de véhicules en circulation, chacun ayant une durée de vie de 10 à 15 ans, le risque de perturbation et de sabotage augmente considérablement", a déclaré Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche. Rappelons qu'à ce jour, aucune marque chinoise n'est distribuée au pays de l'Oncle Sam.
Un calendrier serré
La proposition de loi est ouverte à la consultation et aux commentaires durant une période de trente jours. Elle ne prend pas en considération les véhicules agricoles, les engins de chantier, les trains et les drones. Le département du Commerce espère entériner la décision avant le 20 janvier 2025, date d'investiture du prochain président des États-Unis.
L'Alliance For Automotive Innovation, un groupe représentant les principaux constructeurs automobiles, dont GM, Toyota, Volkswagen et Hyundai, a déclaré que certains constructeurs automobiles pourraient avoir besoin de plus de temps pour se conformer.
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Plus précisément, le groupe a déclaré qu'il y avait "très peu" de matériel ou de logiciels pour véhicules connectés "qui entrent aux États-Unis en provenance de Chine. Mais cette règle obligera dans certains cas les constructeurs automobiles à trouver d'autres fournisseurs". (Avec Reuters)
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