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Constructeurs

Concurrence : les constructeurs contestent, les indépendants acquiescent

Publié le 4 juin 2012

Par Frédéric Richard
3 min de lecture
Après les contestations formulées par le CNPA, le CCFA et le CSIAM sur la pertinence du rapport initial rendu par l’Autorité de la concurrence, ce sont les indépendants qui appuient ledit rapport, Feda et Fnaa en tête.
Après les contestations formulées par le CNPA, le CCFA et le CSIAM sur la pertinence du rapport initial rendu par l’Autorité de la concurrence, ce sont les indépendants qui appuient ledit rapport, Feda et Fnaa en tête.

Fédérations et syndicats se battent par communiqués interposés pour porter haut leur opinion sur la libre concurrence du marché de la réparation en France, et ainsi tenter d'influer sur les conclusions définitives que l'ADLC rendra d'ici peu.

La semaine dernière, les fédérations et syndicats porte-paroles des constructeurs s'élevaient pour contester la première ébauche du rapport de l'Autorité de la concurrence, mettant en lumière certains disfonctionnements sur le marché…

Aujourd'hui, la Feda et la Fnaa viennent en renfort de l'ADLC, et souhaitent le maintien par l’ADLC des conclusions de son rapport initial. Les deux organisations maintiennent les fondements de leur demande d'enquête initiale, basée notamment sur le constat d'une augmentation du tarif des pièces captives, mais également sur le blocage d’une partie des informations techniques, l'entrave à l’accès aux pièces de rechange pour les indépendants et les condamnations pour conditions de garantie abusives...

Et la Feda va même plus loin, se fendant d'une petite leçon à l'adresse des réseaux de marque: "Si la pérennité des réseaux de marques ne repose que sur le monopole, les privilèges et les abus de domination, alors ce modèle économique dépassé doit évoluer. Nul doute que les membres des réseaux concernés, qui sont de vrais professionnels, sauront s’adapter pour dispenser alors les services attendus par leur clientèle pour autant que la liberté leur en soit donnée."

Bataille de chiffres

Les réseaux de marques avancent le chiffre de seulement 37 % de parts de marché pour eux, et de stigmatiser l'existence d'une saine concurrence avérée. En revanche, selon la Feda, ces parts représentent 48,3 % en valeur, établissant ainsi le bien-fondé des constatations de l’Autorité de la concurrence sur le niveau des prix moyens dans les réseaux.

Par ailleurs, ce chiffre de 37 % ne concernerait que les entrées ateliers des VP des ménages, omettant les entrées ateliers des flottes de véhicules et des VUL, marchés majoritairement détenus par les réseaux des constructeurs, qui ont ainsi une part de marché en valeur bien supérieure à 50 %.

En  plus de ces constats, la Fnaa avance des pistes de réflexion. Elle propose ainsi de systématiser le double marquage des pièces de rechange pour renforcer la concurrence entre pièces d’origine dites "constructeurs" et leur équivalent issu des équipementiers première monte. L'organisation demande également d’imposer contractuellement que la disponibilité des pièces de rechange ne soit plus subordonnée aux exigences prioritaires de la production de la première monte (OEM) ou à celles de la seule rechange constructeurs (OES).

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