Comment faire rebondir le marché automobile européen

D'après l'Observatoire Cetelem, bien que le contexte économique soit actuellement compliqué en Europe, les intentions d'achat résistent puisque 20 % des Européens déclarent avoir l'intention d'acheter un VN au cours des deux prochaines années. Mais pour déclencher cet achat, les distributeurs et constructeurs vont devoir répondre aux exigences économiques des ménages.

En effet, les deux principaux critères cités pour l'achat d'un VN sont le prix à l'achat et les coûts d'utilisation. Il semble qu'actuellement, les professionnels n'arrivent pas à répondre à ces besoins des consommateurs qui, dans trois cas sur quatre, se dirigent vers des véhicules d'occasion par manque de moyen.

Toujours concernant leur budget, les Européens se disent intéressés par la LLD dans 26 % des cas. Cette solution leur permettrait de lisser mensuellement les dépenses dans un VN et leur éviterait de souscrire à un crédit qui peut, dans certains cas, bloquer l'acte d'achat.

L'Observatoire Cetelem a également mis en évidence l'importance relative des innovations embarquées. Ainsi, 56 % des Européens se disent prêts à renoncer à certains équipements électroniques comme le système de navigation, pour faire baisser le prix d'achat du VN. La seule innovation qui pourrait impacter sur les volumes de ventes tend vers la rupture technologique et doit faire économiser de l'énergie : Stop & Start, hybridation, allégement des véhicules.

Malgré l'importance du budget dans l'achat d'un VN, la notion de plaisir fait toujours partie de l'acte d'achat. Ainsi, 20 % des Européens ayant l'intention d'acheter un VN le feront avant tout pour se faire plaisir. Tous les automobilistes réclament un prix bas et du design.

Côté distribution, il semble que certains canaux soient encore sous-exploités. Ainsi, 30 % des Européens se disent prêts commander et payer leur voiture sur Internet, 77 % opteraient pour une livraison dans un dépôt et 60 % seraient prêts à faire plusieurs centaines de kilomètres pour aller la récupérer. Il serait donc dommage que le secteur automobile ne profite pas pleinement des opportunités de ventes qu'offre Internet.