Cobalt : la direction VE de Renault dit n'avoir "aucune inquiétude à long terme"

Renault doit-il s'inquiéter d'une éventuelle crise des matières premières alors qu'il vient d'annoncer un investissement d'un milliard d'euros dans la filière électrique ? Pour Gilles Normand, la situation de tension sur le coût des matériaux est "conjoncturelle". En marge d'une visite organisée sur les chaînes de production de la Zoé, à Flins (78), ce 3 juillet 2018, le directeur de la division Véhicule électrique de Renault s'est voulu rassurant.

"La tension sera à court terme 2019-2020", estime-t-il, évoquant un "effet spéculatif", comparant la période à celle connue lors de la démocratisation des pots catalytiques, quand le platine et le palladium ont vu leur prix de marché augmenter. "Le coût du cobalt a doublé, reconnaît Gilles Normand, mais nous observons une baisse de 20 % depuis deux ou trois mois", a-t-il expliqué, sans donner de précision quant à l'impact sur le prix de revient des VE de Renault.

Pour le haut cadre de Renault, à long terme, il n'y aura pas de tension sur la disponibilité des matières premières. Il rapporte avoir confié à ses ingénieurs la mission de repenser la conception des batteries de sorte à s'affranchir de certains composants, dont le cobalt. "Dans cinq ou sept ans, nous devrions avoir réduit drastiquement la quantité et pensons ne plus y avoir recours d'ici à 2030", a-t-il déclaré.  

Pour mémoire, chaque jour, l'usine de Flins produit environ 220 exemplaires de Zoé, en même temps que des Renault Clio et Nissan Micra. Une cadence qui doit doubler à la rentrée de septembre avant d'accueillir la deuxième génération de la citadine électrique.