Citroën se satisfait de bien ternes résultats

...est un exercice que réussissent généralement avec un certain brio les dirigeants des grandes entreprises, quel que soit leur secteur d'activité. Claude Satinet, directeur général de Citroën, n'a pas failli. Les ventes mondiales de la marque qui ont baissé de 0,5 % sur le premier semestre 2004, à 722 000 unités, sont analysées comme "tout à fait en ligne" avec les prévisions commerciales pour l'ensemble de l'année. Le recul de 1 % des ventes VP de la marque en Europe de l'Ouest, dans un marché global en hausse de 3 %, se traduit par : "Citroën maintient sa position". "J'avais donné au début de l'année un objectif compris entre 1,35 million et 1,4 million de véhicules vendus en 2004 comparé à 1,37 million en 2003. Le premier semestre 2004 est tout à fait en ligne avec cette prévision, assure le patron de la marque. Il faut rester avec cette prévision pour l'instant, même s'il est possible que les marchés soient un peu plus favorables que prévu au deuxième semestre". Claude Satinet, de même que son homologue de Peugeot, s'attend à des marchés stables sur l'ensemble de l'année, en Europe de l'Ouest et dans le reste du monde, voire un peu meilleurs qu'en 2003. Ce demi-point de baisse des ventes mondiales s'explique en partie par la fin de carrière de la Xsara qui se verra remplacé par la C4 en fin d'année. Les performances honorables des C2 et C3 n'ont pas suffi à inverser la tendance.

Croissance hors Europe de l'Ouest

Les chiffres du seul marché français sont certainement les plus inquiétants pour le constructeur. Sur le premier semestre, Citroën recule de 9,8 % pour les VP, à un peu plus de 138 200 unités. La tendance est similaire pour les VP et VU avec une baisse de 7,2 %. La marque souligne que les ventes de C3 ont progressé de 8 % par rapport à celle du premier semestre 2003 et que près de 17 000 C2 ont été immatriculées au cours des six premiers mois de cette année. Pour les seules voitures particulières, le taux de pénétration de Citroën s'établit à 12,9 %. En Europe de l'Ouest (17 pays), la marque a compté 607 000 ventes VP et VU, soit une stabilité quasi parfaite mais qui se traduit par un recul de 0,3 % en terme de taux de pénétration. A l'instar de Peugeot, les résultats commerciaux de Citroën en dehors de la zone de l'Europe occidentale apparaissent nettement plus positifs. Toujours sur les six premiers mois de l'année, les ventes de la marque hors Europe de l'Ouest se sont élevées à plus de 137 000 unités, soit une progression de 10,5 % par rapport au premier semestre 2003. Au Mercosur, Citroën a augmenté ses volumes de vente de 45 %, avec une part de marché s'établissant désormais à 1,7 % contre 1,4 % un an auparavant. Mais Citroën souffre depuis le mois de mai en Chine où le marché semble avoir oublié le concept de croissance. Ce très net ralentissement des ventes en Chine devrait impacter les résultats du constructeur sur le second semestre.