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Constructeurs

Citroën, cette “force qui va”

Publié le 11 septembre 2009

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
"Tout complexe non nul z a une infinité d'arguments", édictait mon manuel de maths du lycée si ma mémoire est bonne… Cela aurait pu inspirer Jean-Pierre Ploué en 2000… Mais loin des formules de ...
...Moivre et d'Euler, délaissant les nombres - mais pas les ventes - pour l'état d'esprit, l'autre jour à Nice, en 2009 donc, Jean-Pierre Ploué, heureux et quasiment paternel devant "sa" DS3 lançait à l'assemblée : "Elle marque la fin du complexe d'infériorité de Citroën ! Elle démontre le champ des possibles et l'assume. Et cela nous renvoie à la fin du vieux distinguo entre généralistes et Premium quant à la possibilité de faire de belles voitures". A mille lieues des incantations ostentatoires et des fanfaronnades, le ton était à l'authenticité et sans doute à la juste mesure du travail accompli en une petite décennie. "Il y a loin de la réforme à la renaissance", écrivait Khalid Muhammad Khalid. Et pourtant, Jean-Pierre Ploué et l'ensemble des équipes Citroën ont fait vite ! Quel chemin parcouru en dix ans pour relever une marque défraîchie et la replacer sur les cimaises de la séduction. A choisir entre Guy Roux en Xantia et Sébastien Loeb en C4, que préfèrent les clients ?

Dès lors, avec ses petits airs de "shooting-break" volontiers "fashion victim", la DS3 s'apparente à un aboutissement, d'autant que son nom résonne comme un symbole. Mais un aboutissement plein de promesses car il ne s'agit pas d'un coup d'éclat, mais de la naissance d'une lignée. D'une vision qui anime toute la marque et que Vincent Besson approfondit avec bonheur lorsqu'il détaille les attentes des clients de demain en prenant en compte que quelque chose a changé dans l'automobile.

Longtemps brocardée, parfois négligée, la marque Citroën deviendrait-elle la fille préférée du groupe ? N'exagérons rien… Cependant, pour relancer Peugeot, l'historique fils préféré, le groupe fait appel aux talents de Citroën. Vincent Besson et Jean-Pierre Ploué s'occupent justement désormais des deux marques. Jean-Pierre Ploué envoie les brillants Gilles Vidal et Alexandre Malval aiguiser les griffes du Lion. Dans d'autres services, jusqu'à la communication, on compte les transfuges. Même si c'est un pied de nez à l'histoire, il ne faut pas s'en plaindre. La force est dans le mouvement et comme le rappelle un vieux proverbe tzigane, "Tuer le nomade, c'est tuer la part de rêve où toute la société va puiser son besoin de renouveau".

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