BMW Série 5 : la force de l'âge
Racing machine & Luxury Sedan. C’est ainsi qu’était présentée la première Série 5 en 1972. Un slogan encore valable aujourd’hui même si la berline luxueuse a pris le dessus sur la machine de course. Bien que les performances soient au rendez-vous, les 462ch de la M550i pourront en témoigner. Chaque voyage se fait en effet en classe affaire. Cela étant, cette lignée de berlines a su séduire plus de 7,6 millions de clients à travers le monde. La sixième génération, lancée en 2010, s’est même écoulée à plus de 2 millions d'exemplaires dans ses différentes variantes si l’on totalise la berline, le Touring et la GT. Une augmentation de 42% des ventes par rapport à la génération précédente, qui a permis à la Série 5 de prendre le leadership du segment face aux Mercedes Classe E et Audi A6, ses éternelles rivales. Au-delà même des volumes, cette Série a forgé l’image de la marque au fil des décennies. Aujourd’hui encore, malgré le poids grandissant des Série 3, Série 1 et même de la famille X, à la question "Qu’est-ce que BMW ?", 58% des personnes interrogées répondent "la Série 5".
Encore plus autonome
Les enjeux sont donc importants pour le Bavarois, et la réalisation en conséquence. Bien que les points communs, notamment technologiques, avec la Série 7 soient nombreux, une fois n’est pas coutume : c’est la "petite" qui va encore plus loin. En effet, la Série 5 inaugure un écran tactile, mais aussi le BMW Personal Copilot, une fonctionnalité qui rend la Série 5 encore plus "autonome" en offrant la possibilité de doubler de manière automatisée en plus de la "traditionnelle" conduite autonome pouvant être activée jusqu’à 210km/h.
Sans lister les équipements hérités de la limousine, on peut relever que les commandes gestuelles restent au programme, offrant ainsi quatre possibilités d’interaction avec le véhicule. La clé qui peut notamment servir à garer le véhicule demeure, comme le BMW Connected qui va encore plus loin grâce à la plateforme Open Cloud Mobility mise en place par le constructeur. L’Apple Car Play fait même son apparition pour la première fois dans la gamme au coté de "classiques", comme l’affichage tête haute, disponible sur la Série 5 depuis près de quinze ans, qui s’améliore avec des informations 70% plus importantes.
Des moteurs toujours aussi efficaces
Sous le capot, pas de surprise pour un motoriste qui a fêté son centenaire en 2016. En attendant le V8 de la M550i, l’heure est aux 6 cylindres en ligne turbo tant en essence qu’en Diesel. Invariablement, ces blocs réussissent à offrir un vrai plaisir sans oublier l’efficience. Ainsi la puissance de la 540i est en augmentation de 10 % (340 ch) alors que la consommation est en baisse de 11 %. Même chose pour la 530d, dont la puissance grimpe de 7 chevaux (265 ch) et le couple de 60 Nm (620 Nm) alors que la consommation recule à 4,5 l avec des émissions de CO2 de 118 g/km, soit 12 % de moins que la version précédente.
En version xDrive, 4 roues motrices, ces chiffres grimpent à 5 l et 132 g/km. Mais la championne "thermique" du CO2 sera la 520d avec seulement 108g/km grâce à une consommation annoncée de 4,1l pour son quatre cylindres de 190ch. Cette 520d fera encore mieux en mars prochain avec l’arrivée de la version EfficientDynamics que le constructeur annonce avec une consommation moyenne de 3,9l. Pour ceux que ce chiffre rebute encore, il reste la 530e qui se limitera à 1,9l grâce à son système hybride rechargeable et un cycle d’homologation très favorable. Mais les mécaniques seules n’expliquent pas cette efficacité. La chasse aux kilos superflus a également permis d’accélérer le cercle vertueux.
4000 à 5000 ventes en France
Profitant notamment de la nouvelle plateforme modulaire du groupe, comme la dernière Série 7, cette berline accuse 100kg de moins sur la balance (1540kg pour la 520d) grâce à l'augmentation de la part d’acier à très haute limite élastique, d’aluminium et de magnésium. Pour illustrer cela, le capot moteur est maintenant entièrement en aluminium (-4,2kg) et le support du tableau de bord est en magnésium coulé permettant de réduire le poids de la pièce de 2kg. Les exemples sont nombreux, comme les 9kg qui ont été gagnés sur les masses non suspendues des trains roulants en intégrant, par exemple, le frein de parking électrique aux étriers arrière (-3kg).
Ce nouveau cocktail bavarois sera dans les showrooms français le 9 février prochain. L’objectif de la marque dans l’Hexagone reste mesuré avec 4000 à 5000 ventes envisagées, dont environ 50% aux professionnels, qui disposent d’ailleurs de deux finitions spécifiques. Un volume bien loin de ceux des Etats-Unis ou de la Chine, les deux plus gros marchés de la Série 5. Le lancement chinois est d’ailleurs annoncé pour le 1er juillet prochain, mais exclusivement dans la version empattement long qui devrait être dévoilée lors du salon de Shanghai en avril. La famille accueillera naturellement le Touring et même une nouvelle GT. Mais elle devrait adopter une philosophie différente.
La Série 5 en bref
Date de lancement : 9 février 2017
Segment de marché : Berlines
Objectif * 5000 unités en année pleine
Principales concurrentes de la Série 5 : 2206 (-27%) (Cumul 2016) :
Mercedes Classe E : 3826 (+25,8%)
Audi A6 : 2792 (-20,1%)
Prix
Essence : de 57300 à 71350€
Diesel : de 46350 à 68900€
*Estimation JA
530d xDrive | |
Cylindrée (cm3) | 2 993 |
Puissance maxi (ch à tr/min) | 265 à 4 000 |
Couple maxi (Nm à tr/min) | 620 de 2 000 à 2 500 |
Vitesse maxi (km/h) | 250 |
0 à 100 km/h (s) | 5,4 |
Cycle mixte (l/100 km) | 5 / 5,4 |
Emissions de CO2 (g/km) | 132 / 142 |
Capacité du réservoir (l) | 66 |
Poids à vide (kg) | 1 695 / 1 770 |
L/l/h (mm) | 4 936 / 1 868 / 1 479 |
Empattement (mm) | 2 975 |
Voies AV/AR (mm) | 1 605 / 1 630 |
Volume du coffre (l) | 530 |
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