BMW Serie 2 Active Tourer : l'anti-SUV
Alors que tous les constructeurs généralistes ont abandonné le monospace au profit du SUV, deux marques, Mercedes‑Benz et BMW, qui pourtant sont arrivées tardivement sur ce segment, poursuivent l’aventure. Et ce, avec un certain succès. A fin octobre 2022, 2 058 monospaces Mercedes‑Benz Classe B ont été immatriculés, soit à 179 exemplaires près autant qu’une Classe C.
De son côté, BMW reconduit le Série 2 Active Tourer avec cette nouvelle génération lancée en février dernier. Là encore avec un certain succès puisqu'à fin octobre, ce monospace compact frappé de l'hélice était le troisième modèle le plus immatriculé par la marque, devant le X3. A noter que sur les dix premiers mois de l’année, 1 632 unités ont été mises à la route. "Nous avons vendu plus de 40 0000 Active Tourer depuis le lancement de la première génération en 2014, dont 30 000 en France, des chiffres qui ne prennent pas en compte la mouture Gran Tourer (la déclinaison 7 places qui ne sera pas reconduite, NDLR)", explique le constructeur.
Ventes équilibrées
Autant dire que même si le segment est devenu un marché de niche, BMW a quelques ambitions. La marque allemande souhaite ni plus ni moins détrôner son rival à l’étoile. Et contrairement à une idée reçue, ce véhicule séduit aussi bien les clients particuliers que professionnels. "Les ventes sont parfaitement équilibrées entre ces deux canaux", tient à rappeler le constructeur qui observe que la part de marché des entreprises est un peu plus forte avec ce monospace que la moyenne chez BMW.
Sur cette nouvelle génération, la gamme est dotée de deux moteurs essence (218i de 136 ch et 220i de 170 ch), d’un diesel (218d de 136 ch) et de deux hybrides rechargeables (225e de 245 ch et 230e de 326 ch). Depuis le début de l’année, l’essence représente 57 % des ventes, le diesel 33 % et le PHEV, qui vient d’être lancé, 10 %. A terme, le constructeur estime que cette dernière motorisation couvrira 25 % du mix énergétique.
Pour cet essai, nous avons retenu la version 220i. Dotée d’un 3 cylindres, de 1 499 cm3, brillant et très équilibré qui reçoit une micro-hybridation, à savoir un petit bloc électrique de 14 kW installé dans la boîte de vitesses robotisée à 7 rapports. Elle se révèle plaisante à conduire même si l’on aurait attendu de sa part, avec une telle architecture, un peu plus de réactivité.
Sur l’autoroute, le véhicule, qui sera parfaitement à son aise, tant par son insonorisation que par son confort, affiche une belle sobriété, la consommation de l’ordinateur de bord n’a pas atteint les 7 l/100 km. Son comportement ne souffre d’aucun défaut, il vire à plat, ses suspensions ne se montrent pas trop fermes et la direction, bien équilibrée, remonte suffisamment d’informations pour que le conducteur, assis assez bas pour un monospace, puisse profiter pleinement de ce que lui offre la voiture.
A l’intérieur, la planche de bord reprend l’architecture futuriste des modèles de la gamme i, avec une grande dalle incurvée sur laquelle se pilotent toutes les commandes de la voiture. En revanche, si l’espace aux jambes est satisfaisant pour un véhicule à vocation familiale assez compact (avec une longueur de 4,38 m), tout comme sa modularité 40/20/40, on regrette un coffre de seulement 415 litres.
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